Dernières actualités
Histoire
04 septembre 2025
Le PAM primé pour son engagement en faveur des producteurs locaux au Niger
Pour en savoir plus
Communiqué de presse
28 août 2025
Le Niger et les Nations Unies lancent quatre programmes phares conjoints pour impulser transformation, croissance et cohésion sociale
Pour en savoir plus
Histoire
12 août 2025
L’inclusion n’est pas une note secondaire, c’est une stratégie
Pour en savoir plus
Dernières actualités
Les objectifs de développement durable au Niger
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Niger:
Histoire
21 mars 2025
Soumana devenu résilient grâce à la FAO
Agé de 47 ans, marié à 3 femmes et père de 10 enfants est devenu résilient grâce aux appuis de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ayant quitté l’université de Niamey en 2001 en 2ème année de droit, il est rentré au village où il s’est investi dans l’agriculture. A l’époque, la production agricole de Soumana ne dépassait guère les 40 bottes équivalent à 600 kg. « Je n’avais pas accès aux semences de qualité, comme tous les autres producteurs de mon village, pour booster ma production agricole. Je me contentais de celles disponibles sur les marchés locaux » a-t-il expliqué.C’est difficilement qu’il arrivait à subvenir aux besoins de sa famille. Dans sa recherche à combler le gap alimentaire chaque année, il était contraint d’abandonner son village pour se rendre dans des pays voisins. « Je ne suis pas parvenu à gagner véritablement les moyens à la hauteur de mes attentes. »Mais, depuis trois ans que la FAO a démarré ses appuis dont il est un des bénéficiaires en 2024, Soumana a pu obtenir les semences résilientes et de qualitépour produire durant la campagne pluviale.Avec l’appui de la FAO, la production céréalière de Soumana passe à 70 bottes soit 1 000 kg pour le mil et 750 kg pour le niébé dans son espace d’exploitation d’un hectare et demi. Cet appui de la FAO s’est fait dans le cadre de la mise en œuvre du programme « accélérer le progrès vers l’autonomisation économique des femmes rurales » financé par la Norvège et la Suède. Pendant la saison des cultures irriguées, il produit du niébé et se sert de ses fanes pour nourrir durant deux mois son troupeau d’animaux. En 2024, il s’est procuré, avec le soutien de la FAO, des semences de laitue, de la pomme de terre et de moringa en dehors de semences pluviales.Au cours de la période de soudure ou de précarité, il recourt aux produits maraichers comme les feuilles de moringa associées à la farine de mil, de sorgho ou de maïs pour assurer l’alimentation de sa famille. Ainsi, « je consacre entièrement ma force de travail à la production et récolte mieux ».La diversification de sa production a permis à Soumana, non seulement de varier l’alimentation de sa famille, mais aussi et surtout de générer beaucoup de profits. Dans son activité, il a pu s’acheter deux petits ruminants. « Dieu merci, aujourd’hui, je suis devenu résilient au point de n’avoir plus besoin d’un quelconque soutien pour prendre en charge ma famille ».Avec l’assistance de la FAO, Soumana affirme avoir accumulé des connaissances pratiques utiles en matière d’agriculture et d’élevage pour poursuivre et renforcer sa production. Il se voit dans les cinq prochaines années être un entrepreneur agricole capable de labourer des vastes étendues de terre à travers la mécanisation. Son ambition est de ramener les jeunes à la terre considérée comme étant « un véritable moyen d’atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnel des ménages dans les zones rurales».Ce genre d’ambition au Niger, la FAO le soutient à travers les semences irriguées et pluviales, le renforcement des capacités techniques sur les itinéraires techniques agricoles, le cash plus semences, la régénération naturelle assistée, les engrais, les aliments pour bétail, le système de la petite irrigation, les champs écoles agropastoraux, les clubs d’écoute Dimitra, les caisses de résilience, etc.Ce type d’appui de la FAO entre dans le cadre des multiples efforts de l’organisation à soutenir la transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables afin d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté. Un tel appui contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durables notamment les ODD 1, 2 et 12 qui portent respectivement sur « pas de pauvreté », « faim zéro » et « consommation et production responsable ».
1 / 5

Histoire
21 mars 2025
Des Héros de l’Ombre : L’Engagement des Volontaires des Nations Unies qui sauvent des Vies
Ils ne portent ni cape, ni insigne, et pourtant, ils sont des piliers de leur communauté. Ce sont les 18 Volontaires des Nations Unies (VNUs), engagés aux côtés de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Niger et de la Direction régional de la santé Publique de la Population et des Affaires sociales de Maradi pour apporter soins, écoute et espoir aux populations les plus vulnérables.Parmi eux, Moutari Sanda Chapiou, infirmier VNU, vit chaque jour au rythme des souffrances et des espoirs de ses patients. Dans la petite salle d’attente du centre de santé, une femme, visiblement affaiblie, serre la main de son enfant malade. Ses yeux trahissent la peur. Moutari s’approche, lui sourit et l’invite à entrer. Il pose un diagnostic, administre un soin, mais surtout, il prend le temps de parler. De rassurer. « Quand un malade me dit ‘Dieu te bénisse’, je ressens une immense fierté », confie-t-il. Il sait que ces mots valent plus qu’un salaire, plus qu’un diplôme. Ils sont la preuve qu’il fait une différence.À quelques kilomètres de là, Noufaissa Yahaya Moussa, sage-femme VNU, accueille une jeune femme enceinte pour une consultation prénatale. La future mère semble hésitante, peu habituée à fréquenter les centres de santé. Avec douceur, Noufaissa lui explique l’importance du suivi médical, l’encourage à revenir régulièrement. La jeune femme l’écoute, puis finit par avouer : « Je veux accoucher avec vous, car vous êtes gentille et accueillante. » Un lien de confiance s’est tissé, une barrière est tombée.Le travail des VNUs ne se limite pas aux centres de santé. Lors des inondations qui ont frappé la région, ils ont été parmi les premiers à répondre à l’urgence. Dans le camp des sinistrés, des centaines de familles ont tout perdu. En les voyant arriver, un vieil homme s’avance, les larmes aux yeux. Il serre la main de Moutari et murmure : « Vous êtes venus… on pensait qu’on nous avait oubliés. » À cet instant, il n’y a plus de chiffres, plus de statistiques, juste une vérité : leur présence change des vies. Mais l’engagement des VNUs ne s’arrête pas aux urgences. Jour après jour, ils éduquent, sensibilisent et accompagnent. Dans une école, Noufaissa parle d’hygiène à un groupe d’adolescents, expliquant avec patience pourquoi il est si important de se laver les mains. À la fin de la séance, un garçon s’approche et dit timidement : « Je vais l’expliquer à ma petite sœur. » Un simple geste, mais un impact durable.Malgré les défis – la pénurie de certains médicaments, les moyens limités – ils ne renoncent pas. Quand Noufaissa manque de fer pour ses patientes enceintes, elle leur apprend à adapter leur alimentation. Quand Moutari fait face à des patients angoissés, il leur offre du réconfort en plus des soins. Ils ne se contentent pas d’aider, ils trouvent des solutions.Les VNUs ne se considèrent pas comme des héros. Ils disent simplement qu’ils font leur part. Mais pour les mères qu’ils accompagnent, les enfants qu’ils soignent, les sinistrés qu’ils réconfortent, ils sont l’espoir dans les jours sombres, le sourire dans la douleur, la main tendue qui change tout.Dans un pays où les défis sanitaires existent, leur engagement est une promesse : celle qu’avec de la volonté, de l’écoute et du courage, chaque vie peut être transformée. Ecrit par Nana Hassoumi, Coordonnatrice du Programme des Volontaires nationaux au Niger
1 / 5

Histoire
20 mars 2025
Stimuler la production agricole pour multiplier les opportunités pour les communautés
Installée sur une pile de sacs de mil dans le village de Sarkin Hatsi, dans le sud du Niger, Sa'a Moussa esquisse un sourire de fierté. Aujourd'hui, c'est jour de livraison et, à l'entrepôt de sa coopérative composée exclusivement de femmes, elle attend avec impatience l'arrivée des camions qui viendront chercher leur récolte."Cela n'a pas toujours été le cas. Nous venons de loin", dit-elle en évoquant le parcours des 820 membres de l'association agricole Hadin Kan Mata (ODD5) qu'elle dirige, dans la région de Maradi.« Depuis longtemps, nous devons affronter des saisons qui changent de manière imprévisible. La pluie arrive, nous nous dépêchons de semer, puis la sécheresse frappe à nouveau, et nous perdons tout », souligne-t-elle, décrivant la lutte quotidienne de ces femmes contre les chocs climatiques.Dans la région de Maradi, comme dans de nombreuses zones au Niger, les agriculteurs font face à de nombreux défis, y compris la désertification accélérée et dégradation des sols. Le pays perd environ 100 000 hectares de terres chaque année. Ce qui représente un frein à l’atteinte de l’objectif de développement durable « Faim Zéro » (ODD 2). « Les pluies commencent plus tard et s’arrêtent souvent tôt, perturbant le cycle de production agricole de trois mois et réduisant les rendements », explique Ramatou Hinsa, Chargée du développement rural au Programme alimentaire mondial dans la région de Maradi.Les effets des chocs climatiques réduisent la production et menacent la sécurité alimentaire, ce qui pousse de nombreux hommes à chercher des opportunités ailleurs.« Beaucoup de nos hommes migrent vers le Nigeria ou l’Europe via la Libye, souvent sans revenir avant des années, voire jamais. Cela laisse les familles, surtout les femmes et les enfants, dans une grande vulnérabilité », affirme Sa’a Moussa.S’armer pour affronter les effets des chocs climatiquesDepuis 2012, le PAM collabore avec le gouvernement du Niger, les communautés et les organisations locales (ODD 17) pour aider les petits agriculteurs à accéder à des ressources et connaissances essentielles afin d’accroître leur production et leurs compétences entrepreneuriales. Outre les chocs climatiques, ces agriculteurs doivent faire face à l’accès limité aux intrants, aux marchés et au financement.« C’est une approche globale, de la récupération des terres à l’autonomisation des petits exploitants avec des compétences et des outils post-récolte, en passant par la recherche de débouchés pour leurs produits », précise Ramatou.Plus de 300 000 hectares de terres dégradées ont été récupérées par le PAM depuis 2014. À Maradi, le PAM travaille avec la Chambre régionale d’agriculture de Maradi pour proposer des solutions adaptées aux besoins des petits producteurs et entrepreneurs de la région."Nous soutenons les petits agriculteurs en formalisant leurs organisations, en leur fournissant des informations sur les marchés et le climat, et en renforçant leur visibilité par le biais de salons et de foires", explique Guéro Magala, secrétaire général permanent de la Chambre régionale d'agriculture de Maradi.En conséquence, les agriculteurs ont vu leurs rendements s'accroître. "Grâce à la formation et aux semences améliorées, nos récoltes ont triplé. Auparavant, un hectare produisait 187,5 kg de mil ; aujourd'hui, il en produit de 750 kg à 1 000 kg", explique Moussa, présidente de la coopérative.Dynamiser l’économie locale et l’alimentation scolaireLes bonnes récoltes créent un excédent, permettant à la coopérative Hadin Ka Mata de trouver de nouvelles opportunités commerciales. « Nos produits ont bien marché grâce au soutien du PAM. Aussi, notre coopérative à Maradi a un contrat annuel avec le gouvernement », déclare Sa’a Moussa.« Grâce aux revenus de nos ventes, nos familles peuvent non seulement se nourrir à nouveau, mais surtout profiter de la vie et rêver à nouveau », annonce-t-elle avec joie.Cette initiative du PAM s’inscrit dans la stratégie nationale du Niger consistant à acheter à ses petits producteurs. Depuis 2013, le PAM a acheté plus de 27 000 tonnes de denrées alimentaires, d’une valeur de plus de 12 millions de dollars, principalement utilisées pour approvisionner les cantines scolaires (ODD 4).« Cette stratégie non seulement promeut les régimes alimentaires locaux, mais est aussi très économique. Elle comble le fossé entre les repas pris à la maison et à l'école, réduisant ainsi les coûts logistiques », explique Salou Abdou, Coordinateur régional des cantines scolaires de Maradi. Ces efforts renforcent la vie communautaire et les moyens de subsistance. « Nous sommes fiers de savoir que ce sont nos propres produits, et non des sources inconnues, qui nourrissent nos enfants à l’école. Ces aliments locaux nourrissent nos familles, et cela nous remplit de satisfaction », confie Elhaj Oumarou, chef du village de Sarkin Hatsi.Ce soutien s’aligne sur les efforts de résilience du PAM pour stimuler la production alimentaire locale dans ses programmes au Niger.Les initiatives du PAM en faveur des petits exploitants agricoles et d'autres communautés vulnérables du Niger sont rendues possibles grâce aux pays suivants: Allemagne, Danemark, États-Unis, France, Norvège et l’Union Européenne
1 / 5

Histoire
18 mars 2025
Garantir un bon départ à travers des Soins maternels et néonatals de qualité
I ll est midi ce mercredi 22 mai 2024, c’est l’heure de visite aux malades au Centre de Santé de la Mère et de l’Enfant (CSME) de Maradi, une région située au centre-sud du Niger, frontalière avec le Nigeria. Ce centre de référence, le seul de la région en matière des soins pour la mère et l’enfant, accueille mères, femmes enceintes, enfants et nouveau-nés. Beaucoup viennent directement, mais la plupart sont référés par les centres de santé périphériques des villages et des districts sanitaires de la région. À l’unité des soins de néonatologie, l’une des plus importantes du centre, les équipes sont à pied d’œuvre. Pendant que certains prennent des constantes et placent des cathéters aux nouveaux admis aux soins, Ali Dayabou, technicien supérieur en soins infirmiers, vérifie les températures des bébés avant de placer un concentrateur d’oxygène à un nouveau-né admis pour détresse respiratoire. Le travail des infirmiers est crucial dans ce centre : ils sont chargés d’administrer les premiers soins aux bébés, de faire le suivi et de veiller à l’amélioration de l’état de santé de ces nouveau-nés dont certains sont nés il y a tout juste quelques heures. « Nous accueillons des bébés nés au centre et des bébés nés avec des complications, référés par d’autres structures de santé comme les maternités et les centres de santé intégrés de la région. Les difficultés concernent surtout les bébés référés. Les cas les plus fréquents que nous recevons sont les bébés prématurés, les bébés ayant un ballonnement abdominal, les enfants gavés avec des décoctions, des cas de malformation, des cas d’infections bactériennes sévères mais aussi des enfants qui refusent de téter. À leur arrivée ici, les mamans ont souffert, les bébés ont souffert, ils arrivent pour la plupart dans un état critique. Notre priorité est d’abord de stabiliser le bébé et, au besoin, de faire appel aux services spécialisés car ici nous avons les spécialistes selon les complications. » confie Dayabou. Dans un centre pareil, la disponibilité des équipements, de médicaments et de personnel formé est la clé de réussite de cette mission cruciale pour sauver des vies. C’est pourquoi, depuis son ouverture en 2011, l’Etat et ses partenaires dont UNICEF sont aux côtés du CSME de Maradi à l’instar des autres centres des autres régions pour apporter l’appui nécessaire en termes de matériel, équipements, intrants et formation au personnel. UNICEF a particulièrement dans le cadre du financement de Monaco déployé d’importants équipements et médicaments pour les soins aux nouveaux né d’une part et d’autres part a appuyé le renforcement des capacités des prestataires dans les centres de santé (CSME, Hôpitaux des Districts et CSI) sur des thématiques portant sur les soins aux nouveaux nés y compris la prise en charge des infections bactériennes sévères là où la référence n’est pas possible (PSBI). Dans le même ordre des relais communautaires ont été formés et ont reçu des connaissances pour détecter et référer aux centres de santé des nouveaux nés présentant des signes de danger. « Auparavant, on avait pas de méthodologie quand il s’agissait de soins essentiels, on faisait tout pêle-mêle. Grâce à la formation, nous avons compris l’importance des soins essentiels dès la naissance, mais aussi qu’il y a des étapes à suivre, comme obtenir les premiers pleurs du bébé, bien faire les soins au cordon... Prendre deux minutes pour prodiguer ces soins peut protéger l’enfant durant des années. » témoigne l’infirmier. Les soins de santé primaires prodigués au nouveau-né immédiatement après sa naissance assurent un bon départ et permettent d’éviter des complications potentielles. Malheureusement, beaucoup de nouveau-nés référés ne bénéficient pas correctement de ces soins. C’est pourquoi, L’UNICEF grâce au financement de la Principauté de Monaco, a soutenu un stage clinique pour les sages-femmes des maternités des districts sanitaires de Maradi afin qu’elles puissent participer à une immersion pratique au CSME sur les soins essentiels aux nouveau-nés. « Beaucoup d’entre elles avaient du mal à trouver les voies veineuses des bébés ou à réaliser d’autres gestes essentiels. Durant le temps passé avec nous, nous avons effectué des réanimations avec elles, nous leur avons appris la méthode de peau à peau, les soins des yeux… » confie Dr Lamine, pédiatre et responsable de l’Unité de Néonatologie.En 2023, cette unité a enregistré plus de 5000 patients, et les coupures d’électricité récentes auraient pu causer des dégâts sans l’installation d’un groupe électrogène et de carburant fourni par l’UNICEF. « C’était vraiment un ouf de soulagement, ce groupe qui nous a permis d’éviter le pire », conclut Dr Lamine.Au-delà du sacrifice quotidien fourni par le personnel pour sauver des enfants entre la vie et la mort, c’est une fierté pour les agents comme Dayabou d’être au chevet de ces bébés et de contribuer à redonner le sourire à leurs mamans : « Voir une mère désespérée repartir avec son bébé dans les bras, toute souriante, nous procure une grande satisfaction morale. »Le Centre de Santé de la Mère et de l’Enfant de Maradi joue un rôle crucial dans la région, offrant des soins de qualité qui sont indispensables aux mères et aux nouveau-nés. Le soutien constant des partenaires est vital pour maintenir et améliorer la qualité des soins prodigués.
1 / 5

Histoire
18 mars 2025
Le parcours résilient des femmes déplacées de Tingara
Depuis l’attaque tragique qui a contraint des centaines de familles à fuir le village de Tingara 2 en février 2019, de nombreuses femmes déplacées ont trouvé refuge dans le site de Tadress, en périphérie de Tillabéri. Face à l’adversité, elles ont su faire preuve d’une résilience remarquable, soutenues par l’ONG JAAD. Leur histoire illustre la force du collectif et l’impact positif qu’une organisation dédiée peut apporter à des communautés en détresse.En février 2019, une attaque d’éléments présumés de Groupes Armés Non-Étatiques (GANE) a frappé le village de Tingara, dans la commune de l’Anzourou. Environ 216 ménages, soit 1 500 personnes dont Mamou Hassimi, 46 ans, mère de cinq enfants et Haoua Issaka, 31 ans et mère de sept enfants, ont fui leurs foyers, abandonnant maisons, terres et moyens de subsistance. Elles ont marché durant quinze jours pour atteindre Tillabéri, bravant la faim, la fatigue et la maladie. « Ce départ forcé reste le pire moment de ma vie ; nombreux sont ceux qui étaient tombés malades ; d’autres n’y ont pas survécu tandis que certains donnèrent la vie au cours de cet odyssée. » – Mamou Hassimi. À Tillabéri, dès leur arrivée, elles furent accueillies par les autorités locales avec une première assistance en vêtements et en nourriture. Par la suite, le Programme alimentaire mondial (PAM), des ONG nationales et internationales leur ont distribué des céréales, de l’huile, du sel et du sucre pour une durée de trois mois. La rencontre avec JAAD : vers l’autonomisationLa vie de ces rescapées de Tingara va changer à partir de 2020, à la suite de leur rencontre avec l’ONG nationale Jeunesse Africaine et Actions de Développement (JAAD), dans le cadre du réseau « West African Network for peacebuilding » (Wanep). Ce fut le début d’une collaboration fructueuse qui aura permis de se constituer en groupement de 33 membres, dénommé « Lakal Kaney ». Ensuite, JAAD a renforcé leurs capacités en vie associative, en sensibilisation sur la cohésion sociale mais aussi en techniques de transformation de produits alimentaires. L’initiative n’a pas tardé à faire des émules, car aussitôt, les femmes de la communauté hôte se sont de leur côté organisées en groupement dénommé « Fahamey » avec 45 membres ; engageant un échange solidaire avec leurs consœurs déplacées. Commence alors une relation forte fondée sur la cohésion sociale entre ces femmes que la providence à mises ensemble ; en témoigne le partage d’expériences et de savoir-faire. « Grâce aux formations en transformation de produits alimentaires et la fabrication de savon, nous pouvons désormais subvenir à nos besoins, assurer la scolarisation de nos enfants et reprendre confiance en nous », a déclaré pour sa part Haoua Issaka. Elles apprirent les unes des autres comment produire du savon liquide et solide, comment transformer du maïs en produits dérivés, comment valoriser de l’arachide en tourteaux et en pâte, et comment transformer des ressources locales comme le sésame, le soumbala et les feuilles de corètes. L’expérience a montré que les réponses aux crises et catastrophes peuvent être encore plus efficaces qu’elles ne le sont, si les programmes d’interventions faisaient davantage attention aux besoins spécifiques de chaque catégorie de personnes affectées par les crises, comme on peut le voir avec JAAD et les femmes de Tadress.Une success story confirmée : la foire de NiameyDébut 2025, JAAD est revenue à Tillabéri pour inviter plusieurs femmes de Tadress à la foire agropastorale et halieutique « Sahel Niger 2025 » à Niamey. Elle les dota de kits d’autonomisation pour renforcer leurs capacités pour ce faire. Et puis à la suite d’un processus de sélection organisé par cette ONG, Mamou, Haoua et deux autres femmes de la communauté hôte de Tadress ont été retenues pour participer à cet événement. « Nous sommes désormais visibles en tant que groupement de la région de Tillabéri dans ce que nous savons faire de mieux en matière de transformation de produits alimentaires ; mais il faut le dire, nous avons aussi beaucoup appris des autres, découvert les produits d’autres groupements et entrepreneures venus de tout le pays et de la sous-région, tissé des liens et développé un réseau de partage d’expériences », a déclaré Marie Doulla, du groupement « Fahamey », membre de la communauté hôte. Cette première participation à un événement d’envergure internationale avait tout l’air d’une consécration pour ces femmes venues de loin. Les femmes sont revenues encore plus motivées, conscientes de l’importance d’améliorer la qualité de leurs produits pour conquérir de nouveaux marchés.Un modèle de résilience et de solidaritéPour Mamou, Haoua et ses compagnes, ce parcours témoigne avant tout de leur détermination face aux crises successives qui touchent la région de Tillabéri. Au-delà de la survie, ces femmes déplacées ont trouvé les ressources pour reconstruire leur vie et s’intégrer dans une nouvelle communauté grâce à la synergie entre JAAD, les autorités locales et d’autres partenaires.« Le 8 mars est une occasion de célébrer les progrès accomplis par les femmes, mais aussi de mettre en lumière l'importance de leur autonomisation dans tous les aspects de la vie. L'aide humanitaire doit impérativement prendre en compte cette réalité en accordant une priorité aux organisations locales dirigées par des femmes, qui sont au cœur des solutions adaptées aux besoins des communautés. En leur fournissant davantage de ressources et de pouvoir d'action, nous contribuons non seulement à renforcer la résilience des populations, mais aussi à faire émerger des leaders féminines, actrices essentielles dans la construction de sociétés plus justes, inclusives et durables », a dit ABDOU IDI Haoua, Coordonnatrice Nationale de l'ONG JAAD, une organisation qui travaille à promouvoir le leadership des femmes au Niger. Cette histoire est un appel à multiplier les actions de soutien aux populations déplacées et à promouvoir l’autonomisation des femmes, levier essentiel pour renforcer la résilience communautaire. Malgré les difficultés, l’expérience de Tingara et de Tadress montre qu’avec un accompagnement adapté, il est possible de retrouver une vie digne et de contribuer activement au développement économique local.Vers l’avenirLe parcours de Mamou, Haoua et des femmes de Tingara met en lumière la force de la solidarité et le rôle essentiel de l’accompagnement dans un contexte de crise. Leur participation à la foire de Niamey confirme qu’en dépit des obstacles, l’audace, la persévérance et le soutien ciblé peuvent ouvrir de nouvelles perspectives à celles et ceux qui ont tout perdu. Plus largement, il s’agit d’une leçon universelle : l’espoir et l’entraide peuvent devenir de puissants moteurs de reconstruction et d’autonomisation.
1 / 5

Histoire
04 septembre 2025
Le PAM primé pour son engagement en faveur des producteurs locaux au Niger
Décernée par le Ministère du Commerce et de l’Industrie et la campagne nationale Consommons Nigérien, cette distinction récompense les efforts du PAM en appui au renforcement de l’économie locale à travers ses activités d’achats auprès des femmes transformatrices et petits producteurs. Cette reconnaissance met en lumière une nouvelle dynamique portée par le PAM au Niger : acheter localement pour alimenter ses opérations humanitaires, tout en renforçant les capacités productives des communautés rurales.En adoptant cette approche, le PAM vise à créer un cercle vertueux où les communautés soutenues deviennent aussi des fournisseurs, contribuant à la fois à la sécurité alimentaire, à la résilience et au développement économique du Niger.« Cette reconnaissance nous pousse à aller encore plus loin dans notre appui aux communautés locales. En soutenant les filières agricoles nationales, nous contribuons à bâtir un avenir plus stable, plus inclusif et plus résilient pour les Nigériennes et les Nigériens », déclare la Représentante et Directrice Pays, Kinday Samba.Soutenir les femmes rurales et les petits producteurs locauxDans le cadre de son initiative en faveur des petits agriculteurs, le PAM soutient les femmes, qui occupent une place centrale dans le développement agricole, afin d’identifier et d’améliorer les différents segments des chaines de valeurs où elles présentent des avantages concurrentiels et leur faciliter l’accès aux marchés. Cet appui est d’autant plus crucial que plus de 80 % de la population nigérienne dépend de l’Agriculture pour ses moyens de subsistance.A titre d’illustration, à ce jour, plus de 130 sociétés coopératives féminines à travers six régions du Niger ont été appuyées dans la transformation et la commercialisation de produits locaux, tels que le mil, le niébé, le sorgho, l’arachide ou encore des farines enrichies adaptées aux besoins nutritionnels des enfants et des ménages. Depuis 2013, le PAM, a acheté près de 27 000 tonnes pour plus de 6,9 milliards de FCFA auprès de plus de 118 000 petits agriculteurs regroupés sous plus de 504 sociétés coopératives à travers le Niger. Une stratégie d’achats à grande échelle localementEn 2024, le PAM a acheté plus de 32 000 tonnes de produits alimentaires auprès d’acteurs locaux, utilisés pour alimenter ses programmes d’assistance à travers le pays. Aussi, dans le cadre de son partenariat avec le Ministère de l’Éducation, le PAM a également investi plus de 226 millions de FCFA pour l’achat de denrées produites localement dans le cadre du programme national de cantines scolaires dans le but de promouvoir une alimentation scolaire basée principalement sur les aliments locaux.Une reconnaissance porteuse d’avenirCe prix souligne l’engagement du PAM à stimuler la production et la transformation locales afin de contribuer significativement à l'atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire du Niger. Le PAM poursuit en 2025 sa collaboration avec les acteurs nationaux afin de contribuer significativement à la réalisation des objectifs de la refondation en général et à de souveraineté alimentaire du Niger en particulier.
1 / 5

Histoire
12 août 2025
L’inclusion n’est pas une note secondaire, c’est une stratégie
Rencontrez Kadiatou Moumouni, Damba Kalki Zoua et Bekoutou Junior Masra. Ils participent à une initiative audacieuse qui place des Volontaires des Nations Unies en situation de handicap dans les bureaux des coordonnateurs résidents en Afrique de l'Ouest et du Centre. L'idée est simple mais efficace : pour bâtir un système inclusif, il faut commencer par inclure ceux qui connaissent l'exclusion. Au Niger, Kadiatou Moumouni est plus qu'une Volontaire des Nations Unies ; elle contribue à définir la nouvelle norme au sein du système des Nations Unies : l'inclusion. Au Bureau du Coordonnateur résident (BCR), elle met en relation le gouvernement, les agences des Nations Unies et la société civile afin de défendre l'égalité des sexes, les droits humains et l'inclusion des personnes handicapées. L'une de ses contributions les plus marquantes ? Une simple feuille de présence, repensée pour suivre la participation des personnes handicapées. « Ce changement nous a permis d'obtenir de meilleures données et de rendre visibles les voix invisibles. » Son action a également permis des améliorations, comme l'installation de rampes d'accès dans les bureaux du BCR et du PNUD. J'ai rencontré de véritables obstacles, physiques certes, mais aussi un manque de compréhension de ce que signifie réellement le handicap. C'est pourquoi l'inclusion ne peut pas être théorique. Elle doit tout façonner : les infrastructures, les données et les mentalités.En tant que représentante du Niger au comité technique du Fonds des femmes pour la paix et l'action humanitaire, elle veille à ce que les questions de genre et de handicap soient prises en compte dans chaque décision de financement. « Son engagement a transformé notre façon d'agir sur le terrain », a déclaré Mama Keita, Coordonnatrice résidente des Nations Unies. « Kadiatou a contribué à faire progresser le programme d'inclusion au sein du système des Nations Unies ici. »Kadiatou Moumouni, Volontaire des Nations Unies, Chargée de l'inclusion des personnes handicapées auprès du Bureau régional de l'ONU au Niger. @ VNU, 2025Au Tchad, Damba Kalki Zoua est analyste de données au RCO et travaille en coulisses sur les projets du Fonds pour la consolidation de la paix : il suit les indicateurs, analyse les tendances et s'assure que les décisions sont étayées par des preuves. Mais pour Damba, les données ne sont pas que des données. « Au lycée, j'ai perdu une année entière parce qu'on ne m'a pas autorisé à passer un examen technique, simplement à cause de mon handicap », a-t-il déclaré. « Cette expérience a façonné toute ma vision des choses. Elle m'a donné envie de créer des systèmes où personne n'est exclu en raison de perceptions ou de préjugés. » Ce vécu guide désormais son travail. « Quand on vit certaines réalités, on ne les oublie pas lorsqu'on examine les chiffres. Ce contexte est important. L'inclusion ne devrait pas dépendre de la chance ou de la bonne volonté. Elle devrait être la norme. »Damba Kalki Zoua, Volontaire des Nations Unies chargée de l'inclusion des personnes handicapées au sein du RCO au Tchad. @ Programme VNU, 2025.Toujours au Tchad, Bekoutou Junior Masra veille à ce que les efforts de consolidation de la paix ne passent pas inaperçus. De la création de contenu numérique à la participation aux réunions de haut niveau des équipes de pays des Nations Unies, il est la voix qui assure la visibilité du Fonds pour la consolidation de la paix. Mais la visibilité ne se limite pas à la communication. Être la seule personne dans une salle avec un handicap visible engendre des préjugés et des attentes. Je choisis de répondre en contribuant de manière claire, cohérente et ciblée.Bekoutou ajoute : « Ici, on ne me considère pas à travers mon handicap. On me considère à travers ce que j'apporte à l'équipe. Peu de personnes de mon âge ont la chance de s'asseoir à la table du coordinateur résident chaque semaine », ajoute-t-il. « C'est une responsabilité que je prends très au sérieux. »L'initiative « Promouvoir l'inclusion du handicap avec les bureaux de coordination des réfugiés » concrétise le concept d'inclusion. En plaçant des Volontaires nationaux des Nations Unies en situation de handicap à des postes clés dans neuf bureaux de coordination des réfugiés, l'initiative garantit que les personnes ayant une expérience vécue ne sont pas seulement représentées, mais intégrées à la coordination. L’objectif ? L’inclusion par la conception , et non par l’exception.Les bénévoles de cette initiative travaillent sur :
• Communication et visibilité
• Collecte et analyse de données
• Suivi, rapports et produits de connaissance
• Égalité des sexes et droits de l'homme
• Communication et visibilité
• Collecte et analyse de données
• Suivi, rapports et produits de connaissance
• Égalité des sexes et droits de l'homme
1 / 5

Histoire
31 juillet 2025
L’ONU Niger explore le potentiel de l’intelligence artificielle pour accélérer l’impact du développement
Dans un monde en pleine mutation, les Nations Unies au Niger ont fait un pas audacieux vers l’avenir en organisant, les 1er et 2 juillet 2025, un atelier stratégique de formation sur l’intelligence artificielle (IA) à l’intention des membres du Top Management du Système des Nations Unies. L’initiative s’inscrit dans la dynamique globale UN 2.0, qui appelle les équipes pays à moderniser leur façon de travailler pour mieux répondre aux défis actuels et futurs.Organisé conjointement par le Bureau du Coordonnateur Résident (RCO) et ONU Femmes, cet atelier a été animé par Jean Patrick Ehouman, expert international en IA, et visait à renforcer les capacités des leaders onusiens en matière de programmation stratégique, de communication, de leadership et d’innovation à l’ère de l’IA.« Nous avons la responsabilité d’explorer des approches audacieuses pour rester pertinents et efficaces. L’intelligence artificielle nous offre une opportunité sans précédent d’augmenter notre impact », a souligné un participant.Des outils innovants pour une ONU plus agile et proactivePendant deux jours, les participants ont plongé au cœur des usages concrets de l’IA dans les contextes humanitaires et de développement : analyse de tendances, génération de discours, communication sensible, programmation stratégique, formulation de projets, et plus encore. Des démonstrations pratiques ont permis de tester des plateformes telles que ChatGPT, Gemini ou Perplexity, montrant comment ces outils peuvent appuyer la production de contenus pertinents, efficaces et alignés sur les priorités du pays.L’introduction au prompt engineering a permis aux responsables d’apprendre à dialoguer efficacement avec les outils d’IA, ouvrant la voie à une utilisation contextualisée et éthique dans leurs fonctions quotidiennes. UN 2.0 : une transformation en actionCet atelier s’inscrit pleinement dans l’ambition de UN 2.0, qui repose sur cinq grands piliers : le leadership, l’innovation, les données, le digital et les partenariats. En formant ses cadres dirigeants à l’IA, le Système des Nations Unies au Niger illustre sa volonté d’incarner une ONU moderne, plus agile, connectée et orientée vers les résultats. La vision UN 2.0 n’est pas une simple réforme administrative : elle est un changement de culture. Elle appelle à redéfinir notre manière de penser, de décider, de planifier et d’agir — et l’intégration de l’IA en est un levier essentiel.Un engagement collectif pour aller plus loinÀ l’issue de la formation, les participants ont exprimé leur détermination à expérimenter les outils présentés dans leurs pratiques professionnelles. Des ressources complémentaires leur ont été fournies pour approfondir l’intégration de l’IA au sein de leurs agences respectives.L’atelier a également posé les bases pour une feuille de route partagée, visant à ancrer l’IA dans les pratiques institutionnelles de manière responsable, inclusive et respectueuse des principes éthiques. Ensemble, vers une ONU 2.0.
Avec des approches innovantes comme cette formation sur l’intelligence artificielle, les Nations Unies au Niger confirment leur engagement à transformer leur manière de travailler, pour être mieux outillées, plus pertinentes, et toujours plus proches des populations qu’elles servent.
Avec des approches innovantes comme cette formation sur l’intelligence artificielle, les Nations Unies au Niger confirment leur engagement à transformer leur manière de travailler, pour être mieux outillées, plus pertinentes, et toujours plus proches des populations qu’elles servent.
1 / 5

Histoire
31 juillet 2025
Soudure pastorale : permettre aux ménages de pasteurs et d'agropasteurs de préserver leurs moyens d’existence au Niger
En s’approchant, on distingue une corne, seule trace visible d’un animal autrefois plein de vie. L’orbite de l'animal est creuse. Les charognards sont déjà passés. La vache, sûrement très affaiblie, n’a pas survécu aux rigueurs de la soif et de la faim. On est au Niger, où environ 80% de la population tire l’essentiel de son revenu des secteurs agro-pastoraux qui contribuent à 43% de PIB dont 15% proviennent essentiellement de la contribution de l’élevage. Au Niger, l’élevage est une activité traditionnelle pratiquée par plus de 87 % de la population soit en tant qu’activité principale soit comme activité secondaire. De nombreux pasteurs et agropasteurs au Niger sont confrontés à la dure réalité de ce que l’on appelle ici la soudure pastorale. Cette période critique, qui a cours entre mars et mai, se traduit par une saison sèche prolongée, la dégradation des pâturages, une baisse de la disponibilité en eau d’abreuvement, et surtout des feux de brousse. Au titre de la campagne pastorale 2024-2025, le bilan fourrager global a été impacté par 123 cas de feux de brousse avec 937 721 tonnes de matières sèches consumés, soit près de 3% des besoins du cheptel. Ses conséquences sont bien tangibles dans le quotidien des ménages d’agropasteurs et pour leurs animaux, notamment dans les régions de Zinder, Tillaberi, Diffa et Tahoua. « Dans la région de Zinder, cela se manifeste par une émaciation avancée du cheptel et aussi une difficulté accrue des ménages à satisfaire leurs besoins alimentaires du fait de l’épuisement précoce de leurs stocks alimentaires et de l’augmentation des prix de denrées alimentaires de base. Les animaux deviennent maigres et perdent de leur valeur économique. Les éleveurs sont alors parfois contraints de vendre davantage de bêtes pour subvenir à leurs besoins alimentaires », explique Sani Djibril, en charge de la recherche et suivi au sous-bureau du PAM à Zinder. Cette situation affecte énormément les pasteurs et agropasteurs, qui se voient parfois contraints de partir en quête de meilleures conditions de vie. « En cette période de soudure pastorale, nous manquons de nourriture, aussi bien pour nous que pour nos animaux. Il nous arrivait, pendant ces périodes difficiles, que l’un d’entre nous parte en exode, soit moi, soit mon fils », témoigne Habou Chaibou, agropasteur dans le village de Kouyakam, commune de Mazamni, région de Zinder. Dans le cadre du programme national de réponse du Gouvernement du Niger, le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en place une réponse spécifique à la soudure pastorale (mars à mai) et à la soudure agricole (juin à août). S’agissant de la réponse soudure pastorale, le PAM vise à apporter à travers cette intervention une assistance alimentaire ciblée aux ménages pasteurs et agropasteurs, afin de leur permettre de préserver leurs moyens d'existence en attendant les prochaines campagnes agro-pastorales. A cet effet, en 2025, le PAM a apporté une réponse soudure pastorale à 43 700 personnes ciblées les communes de Mazamni (région de Zinder), de Bosso et de Goudoumaria (région de Diffa), de Téra et d’Inates (région de Tillabéri) et Tillia (région de Tahoua).En fait, ils se trouvent souvent dans l'obligation de vendre leurs biens, dépenser leurs économies ou l’envoi de proches chez des tiers pour avoir de quoi manger. "Parfois, je suis obligé de vendre précocement mes animaux pour pouvoir acheter à manger", avoue Habou. Cette réponse est une bouée de sauvetage pour de nombreux ménages comme celui de Habou. "Cette année, j’ai reçu une assistance de 3 mois, composée de mil, de niébé, d’huile, de sel, et du Plumpy sup pour les enfants. Ainsi, nous n’avons plus besoin de partir en exode, nous avons de quoi manger jusqu’à la prochaine récolte, nous ne vendons presque plus nos animaux." déclare fièrement Habou.Une enquête du PAM menée après les distributions de la soudure pastorale de 2024 a montré que l’assistance a permis d’améliorer la situation alimentaire des ménages ciblés. Elle a réduit leur recours à des stratégies négatives et a favorisé une meilleure consommation alimentaire. Le PAM soutient également les communautés d’agropasteurs à travers son programme de résilience, notamment la réhabilitation des terres pastorales et des activités pour améliorer la production agro-pastorale, avec 50 % de ses sites de résilience ayant des ouvrages pastoraux visant à augmenter la disponibilité de fourrage dans les aires de pâturage et augmenter la production de foin et de paille.Cette assistance a été possible grâce au précieux appui du Canada, des Émirats arabes unis, de l’Espagne, des États-Unis, du Luxembourg, de la Russie, de la Suisse, ainsi que des Fonds multilatéraux.
1 / 5

Histoire
14 juillet 2025
Sani, volontaire au service de la restauration des écosystèmes pour le bien-être des communautés
Casquette vissée sur la tête et regard attentif derrière ses lunettes noires, il parcourt un vaste site de terres improductifs depuis plus de 30 ans, aujourd’hui tapissé d’herbes et d’arbustes qui brille d'un vert remarquable. « Nous sommes sur un site où la terre a été récupérée », dit-il fièrement, en désignant les jeunes arbres qui s’étendent désormais à perte de vue sur 171 hectares.Il y a encore quelques années, cette zone n’était qu’une étendue aride, marquée par la dégradation des sols et l’avancée du désert. Aujourd’hui, grâce aux efforts conjoints des communautés locales, du PAM et de volontaires comme Sani, la terre renaît. Situé dans la commune de Chadakori, Kouroungoussaou est l’un des nombreux sites de la région de Maradi où le PAM œuvre pour restaurer les terres dégradées tout en renforçant la résilience des communautés face aux chocs climatiques. « Grâce au soutien du PAM et de ses partenaires, on voit maintenant des arbres à perte de vue, des pâturages pour les animaux, et une nature qui renaît », explique Sani, observant au loin un troupeau qui profite paisiblement de la végétation revenue. En 2024, plus de 38 000 hectares de terres ont été récupérés dans tout le pays, portant à plus de 317 000 hectares le total restauré depuis 2014. Ce progrès impressionnant est le fruit d’une forte mobilisation communautaire, appuyée par des acteurs engagés comme les six Volontaires des Nations Unies actuellement déployés aux côtés du PAM. Une planification Communautaire au cœur du changement Pour Sani, chaque avancée commence sur le terrain, avec les communautés elles-mêmes. « En tant qu’associé au programme de résilience, je participe à la planification communautaire participative, à l’organisation des formations, aux séances d’ingénierie sociale pour l’implémentation des activités et aux suivies des activités », explique-t-il. Son rôle ne se limite pas à un accompagnement technique : il veille à ce que les actions mises en œuvre soient durables et réellement adaptées aux besoins locaux. Le travail de proximité avec les populations rurales lui a permis de comprendre que l’appropriation communautaire est la clé de la durabilité des interventions. « Le volontariat est pour moi une manière concrète de contribuer au développement de mon pays. Être un soldat de la résilience, c’est être utile aux autres », souligne-t-il.
1 / 5

Communiqué de presse
28 août 2025
Le Niger et les Nations Unies lancent quatre programmes phares conjoints pour impulser transformation, croissance et cohésion sociale
Réunis au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi, autorités nationales, représentants onusiens, diplomates, partenaires techniques et financiers, société civile et secteur privé ont officiellement lancé quatre programmes phares conjoints, visant à accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) et à catalyser la transformation du pays à l’horizon 2030. Ce moment institutionnel fort répond à une double ambition : un alignement renforcé sur les priorités nationales du Niger, et une approche intégrée, inclusive et transformationnelle dans la mise en œuvre des interventions du Système des Nations Unies.Un processus stratégique né du dialogue et de la vision partagéePrésidée par le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, représentant Son Excellence le Premier Ministre, la cérémonie a réuni des membres du Gouvernement, des représentants diplomatiques, des chefs d’agences onusiennes, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs de la société civile, du secteur privé et du monde académique. Ce large rassemblement multi-acteurs illustre l’ancrage national et international des programmes, ainsi que la dynamique de co-construction et de coresponsabilité qui a guidé leur élaboration. Dans son discours d’ouverture, la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies, Mme Mama Keita, a rappelé que ces programmes sont l’aboutissement d’un dialogue stratégique approfondi engagé avec les autorités nigériennes en 2024, dans un contexte régional marqué par des défis multidimensionnels. Elle a souligné la nécessité de passer d’une logique de fragmentation des projets à une programmation conjointe cohérente, lisible et structurée, capable de générer un impact tangible pour les populations. Ces programmes visent non seulement à renforcer l’efficacité de l’action publique et de la coopération internationale, mais aussi à transformer les défis en opportunités, en plaçant les communautés au cœur du changement. « Ces programmes phares sont le fruit d’un partenariat étroit avec le Gouvernement nigérien. Ils visent à transformer les défis en opportunités pour bâtir un Niger résilient et prospère. » Mama Keita Quatre axes pour transformer durablement le NigerChacun des programmes est porté par un ministère lead et co-construit avec les agences onusiennes concernées, illustrant une nouvelle approche de partenariat intégré et sectoriel, et couvrent les domaines stratégiques suivants :(1) la gouvernance socio-économique, visant à améliorer la transparence, l’efficacité des institutions et la gestion des ressources publiques ; (2) l’éducation et la formation, centrée sur l’accès équitable à une éducation de qualité, avec une attention particulière aux filles et aux zones rurales ; (3) la jeunesse et l’employabilité, axée sur la formation professionnelle, la création d’opportunités économiques et l’entrepreneuriat des jeunes ; et (4) la souveraineté alimentaire, mettant l’accent sur la résilience des systèmes agricoles, la production locale et la réduction de la dépendance aux importations. Une volonté politique affirmée et un appel à la mobilisationPrenant la parole au nom du Premier Ministre, M. Bakary Yaou Sangaré, Ministre des Affaires Étrangères, a salué cette initiative conjointe et réaffirmé la vision du Gouvernement :« Ces programmes traduisent notre vision commune d’un Niger souverain, où chaque citoyen peut réaliser son plein potentiel. »Sur le plan financier, la mise en œuvre des programmes phares conjoints pour la période 2025–2027 est estimée à 1,84 milliard de dollars américains, dont environ 7 % ont déjà été mobilisés par le Gouvernement du Niger et les agences des Nations Unies. Ces programmes, pleinement alignés sur les priorités nationales, s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (UNISS) et des plans-cadres de coopération. Face aux défis multidimensionnels du pays, ils constituent une réponse structurée et ambitieuse, nécessitant une mobilisation accrue des partenaires bilatéraux, multilatéraux, des fondations et du secteur privé. La Coordonnatrice Résidente, Mme Mama Keita, a souligné le rôle central du financement du développement comme levier de transformation durable, appelant à un accompagnement plus prévisible, coordonné et soutenu pour assurer un impact concret sur le terrain.« L’engagement collectif est indispensable pour garantir un impact concret et durable sur le terrain. » — Mama KeitaUn engagement symbolique pour un avenir communLa cérémonie s’est conclue par une signature symbolique des chevalets, marquant l’adhésion officielle de toutes les parties prenantes à la mise en œuvre des programmes phares. Ce moment sollennel scelle non seulement l’engagement politique et institutionnel, mais cristallise également une vision partagée d’un Niger plus souverain, équitable, résilient et prospère, aligné sur l’Agenda 2030 et les objectifs de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (UNISS). Le discours de clôture du Ministre des Affaires Étrangères a mis en avant la convergence des visions autour d’un socle commun : celui d’un développement centré sur l’humain, porté par la solidarité, la responsabilité partagée et la redevabilité mutuelle.Ce lancement marque ainsi une étape décisive dans l’évolution du cadre de coopération entre le Système des Nations Unies et le Gouvernement du Niger, en ouvrant la voie à une programmation plus ambitieuse, plus lisible et mieux alignée aux priorités de l’État.Pour plus d’informations, veuillez contacter :Aminta Hassimi, Spécialiste en Communication - Bureau du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Niger : aminta.hassimi@un.org Site web : https://niger.un.org/fr - Twitter : https://twitter.com/SNUniger
1 / 5
Communiqué de presse
27 juin 2025
Le Niger se mobilise pour la 4ᵉ Conférence Internationale sur le Financement du Développement (FFD4) : vers des engagements concrets pour accélérer la mise en œuvre des ODD
Dans un environnement mondial marqué par la réduction des ressources concessionnelles, les réformes urgentes de l’architecture financière internationale et les défis sécuritaires croissants, le Niger souhaite renforcer son plaidoyer pour un financement plus équitable, prévisible et aligné sur ses priorités nationales. La réunion s’inscrit dans la dynamique du UN80, du Pacte pour le Futur et du Nouveau Cadre de Financement (Funding Compact), visant à doter les Nations Unies et leurs partenaires d’outils modernes pour soutenir les Objectifs de Développement Durable (ODD). Un engagement collectif pour des solutions durablesMme Ngoné Diop, Directrice du Bureau de la CEA en Afrique de l’Ouest, a mis en lumière les opportunités qu’offre l’initiative UN80, notamment en matière de gains d’efficacité, de gouvernance financière et de transparence. Le Pacte pour le Futur, quant à lui, appelle à une refondation des pratiques de financement pour les générations futures, avec un accent particulier sur la jeunesse, l’innovation, la paix et le développement durable. Des perspectives économiques contrastéesLors de son intervention, M. Moustapha Ly, Représentant Résident du FMI, a partagé un aperçu des performances économiques du Niger. Malgré une croissance projetée à 6,6 % en 2025 grâce aux exportations de pétrole brut et à la relance de l’agriculture, les contraintes budgétaires, la détérioration du secteur bancaire et les restrictions de financement continuent de peser lourdement sur la mise en œuvre des politiques sociales.Une mobilisation renforcée de la Banque mondiale pour soutenir les priorités nationalesPrenant la parole lors de cette rencontre, M. Hans Fraeters, Représentant Résident de la Banque mondiale au Niger, a mis en exergue les principaux axes d’intervention de la Banque mondiale, alignés sur les priorités nationales, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la protection sociale et des infrastructures résilientes. À l’approche de la FFD4, il a insisté sur l’importance d’une coopération renforcée pour maximiser l’impact des investissements, soutenir les réformes structurelles et renforcer la résilience économique du pays dans un contexte régional complexe. L’état d’avancement des ODD : entre progrès et défisLa Représentante Résidente du PNUD, Dr. Nicole Kouassi, a dressé un état des lieux des ODD au Niger. Bien que des progrès soient notés dans les domaines de la gouvernance, de l’environnement et des partenariats (ODD 11, 13, 15, 16, 17), plusieurs indicateurs, notamment ceux liés à l’éducation, à l’accès à l’eau et à l’emploi, stagnent ou régressent. Le Niger a contextualisé 16 des 17 ODD et établi des mécanismes de suivi rigoureux. Toutefois, des inégalités persistantes et la fragilité des services de base nécessitent une action accélérée et des investissements ciblés. Une voix forte du Niger à SévilleÀ travers cette rencontre, le Niger affine sa position pour porter une voix forte lors de la FFD4. La Coordonnatrice Résidente, Mme Mama Keita, a rappelé l’importance de renforcer les partenariats et d’aligner les mécanismes de financement avec les ambitions nationales, tout en appelant à plus de solidarité envers les pays vulnérables.Contact presse :
Bureau du Coordonnateur Résident, Système des Nations Unies au Niger
Aminta Hassimi LarabouSpécialiste en Communication et PlaidoyerBureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations UniesCell : (227) +227 80 07 97 73. Email: aminta.hassimi@un.orghttps://niger.un.org/fr . https://twitter.com/SNU_niger
Bureau du Coordonnateur Résident, Système des Nations Unies au Niger
Aminta Hassimi LarabouSpécialiste en Communication et PlaidoyerBureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations UniesCell : (227) +227 80 07 97 73. Email: aminta.hassimi@un.orghttps://niger.un.org/fr . https://twitter.com/SNU_niger
1 / 5
Communiqué de presse
25 mars 2025
La Coordonnatrice humanitaire au Niger condamne avec indignation l’attaque meurtrière contre des civils dans la région de Tillabéri.
« Je suis profondément bouleversée par cette attaque d’une violence inouïe. Les populations civiles doivent être protégées en toutes circonstances. Je présente mes condoléances aux familles endeuillées et affirme le soutien indéfectible de la communauté humanitaire aux populations touchées par violence au Niger », a déclaré Madame Keita.Depuis des années, la région de Tillabéri subit les assauts récurrents des groupes armés, causant des déplacements massifs et une détérioration grave des conditions de vie des populations civiles. Ces violences exacerbent la vulnérabilité des communautés et entravent l’accès vital à l’aide humanitaire.« Le meurtre de civils est injustifiable. J’exhorte tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire, à prendre des mesures immédiates pour protéger les civils et à traduire les responsables de ces actes odieux en justice », a ajouté Madame Keita.La communauté humanitaire, en collaboration avec le Gouvernement du Niger, reste pleinement mobilisée pour répondre aux besoins urgents des populations affectées, en respectant les principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.
1 / 5
Communiqué de presse
30 juillet 2024
L'UNOPS et la Banque mondiale améliorent l'accès à une éducation de qualité au Niger
●L'UNOPS et la Banque mondiale ont remis 7 000 tablettes et 7 000 power banks solaires au ministère de l'Éducation nationale du Niger. ● Ces équipements visent à améliorer les pratiques et les méthodes d'enseignement, notamment dans les zones rurales sans accès à l'internet ou à l'électricité. Une formation pour 300 formateur·rices en TIC sera organisée pour assurer la maintenance et l'utilisation optimale des tablettes dans les écoles. NIAMEY, Niger, le 25 juillet 2024 - Dans le cadre du Projet amélioration des apprentissages pour l'obtention de résultats dans l'éducation au Niger (LIRE), financé par la Banque mondiale, l’UNOPS a organisé une cérémonie officielle pour remettre 7 000 tablettes et 7 000 power banks solaires au ministère de l’Éducation nationale du Niger. Cette initiative vise à améliorer l’accès à une éducation de qualité pour les filles et les garçons au Niger et à renforcer la qualité de l’enseignement en diversifiant les plateformes d’apprentissage. La cérémonie, qui s’est tenue à l’École Normale de Niamey, a été présidée par le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Éducation nationale du Niger, Idi Abdou, en présence de la délégation de la Banque mondiale, des partenaires nationaux ainsi que des bénéficiaires. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Projet d'amélioration des apprentissages pour l'obtention de résultats dans l'éducation au Niger (LIRE, Learning Improvement for Results in Education Project en Anglais) financé par la Banque mondiale. Ce projet vise à aider le gouvernement nigérien à améliorer l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement et de l’environnement d’apprentissage, tout en renforçant la planification et la gestion de l’éducation au Niger. Avec un budget total de 6,3 millions de dollars de la Banque mondiale, l'acquisition de ces tablettes et power banks solaires a été confiée à l’UNOPS en mai 2023. Ces équipements sont essentiels pour améliorer les pratiques et les méthodes d’enseignement en garantissant la disponibilité de matériel pédagogique pertinent dans les salles de classe. Plus que de simples appareils électriques, ces tablettes et leurs power banks solaires permettront de combler le fossé de l'analphabétisme numérique et de réduire la fracture numérique, grâce à la disponibilité d'un module hors ligne qui permet un déploiement en particulier dans les zones rurales où il n'y a pas d'accès à l'internet ou à l’électricité. Houcem Agrebi, répresentant de l’UNOPS, a ajouté: « Ces équipements [...] constituent un levier important pour la révolution numérique dans le système éducatif nigérien, et un passage obligé vers le développement durable et inclusif. » Pendant les 14 mois de mise en oeuvre, l'UNOPS a utilisé les ressources reçues de ses partenaires de manière efficace, efficiente, transparente et responsable, suivant son expertise et son manuel des achats. Cela a permis de réaliser des économies substantielles de 1,5 million de dollars, qui seront réinvesties pour l’achat de tablettes supplémentaires afin de promouvoir davantage l'apprentissage pour les filles et les garçons dans des situations difficiles au Niger. Le ministère de l’Éducation nationale distribuera ces tablettes et les power banks solaires aux enseignant·es à travers le pays. Avant leur déploiement dans les écoles, l’UNOPS organisera une formation avec 300 formateur·rices en Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) pour assurer la bonne utilisation et la durabilité des appareils livrés. Idi Abdou, secrétaire général adjoint du Ministère de l’Éducation nationale du Niger, a déclaré: « Les enseignants auront désormais accès à des outils modernes pour enrichir leur enseignement, tandis que les élèves pourront bénéficier d’une éducation plus interactive et axée sur les technologies. » Coordonnées pour la presse : Pour plus de détails sur ce projet et/ou pour interviewer un.e spécialiste de l’UNOPS, veuillez contacter Juyoung LEE, chargée de communication au bureau multi-pays de l’UNOPS au Sénégal: juyoungl@unops.org, +221 77 321 88 86. À propos de l’UNOPS La mission de l’UNOPS consiste à améliorer la qualité de vie des communautés et à aider les pays à instaurer la paix et parvenir à un développement durable. L’UNOPS aide les Nations Unies, des gouvernements et d’autres partenaires à gérer des projets et à mettre en place des infrastructures durables et des processus d’achats responsables de façon efficace. Pour en savoir plus, consultez le www.unops.org/fr et suivez l’UNOPS sur Facebook, LinkedIn, Twitter, Instagram, YouTube et WhatsApp.
1 / 5
Communiqué de presse
28 juin 2024
La Banque mondiale soutient la sécurité alimentaire et la résilience climatique des ménages nigériens
La Banque mondiale a approuvé ce jour un financement destiné à soutenir les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Niger afin qu’ils deviennent plus productifs, bénéficient d’un meilleur accès aux marchés et stimulent les investissements du secteur privé. Le programme renforcera la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages nigériens ainsi que leur résilience au changement climatique.Le Projet de modernisation de l’élevage et de l’agriculture (LAMP) bénéficiera d’une enveloppe de financement de l’Association internationale de développement (IDA)* pouvant atteindre 1 milliard de dollars, étalée sur 12 ans et répartie en trois phases se chevauchant. Au cours de la phase 1, qui s’étend jusqu’en 2029 et équivaut à 350 millions de dollars, le projet investira dans des technologies et innovations climato-intelligentes, des systèmes d’irrigation et de bonnes pratiques agricoles et pastorales.Au Niger, l’agriculture représente près de 40 % du produit intérieur brut du pays et emploie plus de 80 % de la population. Le secteur est très largement tributaire des précipitations. Or celles-ci en raison du changement climatique diminuent et deviennent moins prévisibles, tandis que les températures augmentent. La désertification et l’augmentation de la fréquence des sécheresses et des inondations ont des effets dévastateurs sur les cultures et le bétail. Plus de 3,4 millions de Nigériens sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë.« Le Niger a la population qui croît le plus rapidement au monde et qui voit ses terres arables diminuer à un rythme extrêmement rapide en raison du changement climatique. La réduction de la dépendance à l’égard de l’agriculture pluviale de subsistance est donc un programme de développement urgent, mais à long terme », a déclaré Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. « Heureusement, le potentiel d’irrigation du Niger est très important, ce qui signifie que la sécurité alimentaire de la population peut être assurée. Ce programme permettra d’améliorer sensiblement la productivité agricole et animale. Il soutiendra le développement de l’irrigation – 18 000 ha au cours de la première phase seulement. Il permettra également d’améliorer les semences et les races de bétail, et de faciliter l’accès des entrepreneurs à des financements. »Dans le cadre de sa phase 1, le Projet LAMP devrait permettre d’augmenter les rendements des principales cultures et le volume commercialisé de produits agricoles et d’élevage. Le projet renforcera la résilience climatique de 1,5 million de personnes, dont 500 000 jeunes et près de 700 000 femmes et filles.D’ici la fin du programme, 5 millions de personnes devraient avoir renforcé leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, et 3 millions de personnes auront renforcé leur résilience aux risques climatiques. Ce programme ambitieux permettra d’améliorer considérablement la productivité agricole et animale et de transformer le secteur.L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
1 / 5
Dernières ressources publiées
1 / 11
Ressources
22 septembre 2024
Ressources
24 janvier 2024
1 / 11