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30 août 2023
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Communiqué de presse
19 août 2023
Les humanitaires maintiennent leurs opérations au Niger et continuent d’assister les populations vulnérables, en dépit de la crise politique en cours dans le pays
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09 août 2023
L’ONU préoccupée par le maintien en détention du Président du Niger
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Les objectifs de développement durable au Niger
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Niger:
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02 avril 2020
Coronavirus : urgence de santé internationale
La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est un important sujet de conversation. Pour vérifier les faits, consultez les sources fiables d’information.
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Allocution
26 mars 2020
Lo N'Diaye: Le COVID-19 est un défi collectif qui appelle une mobilisation collective
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement
Honorables Députés
Mesdames, Messieurs les Membres du Corps diplomatique et consulaire,
Chers collègues du Système des Nations Unies, des Organisations multilatérales, et bilatérales
Tout Protocole dument observe, Mesdames, Messieurs
Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’honneur m’échoit, au nom de l’ensemble du système des Nations Unies au Niger, de vous remercier pour nous avoir invité à cette importante rencontre sur la pandémie du COVID-19.
Je voudrais saisir cette occasion, pour exprimer au gouvernement et peuple Nigériens, la compassion et la solidarité sans faille de la communauté des partenaires au développement, face à la situation critique créée par cette pandémie.
Aussi, voudrais-je féliciter les Hautes autorités et le gouvernement du Niger, pour avoir été au front dès les premières heures, et pris de courageuses et drastiques mesures, afin de protéger le peuple nigérien et nous tous, du virus COVID 19.
C’est aussi le moment pour la communauté des partenaires, que nous sommes, de vous réaffirmer notre engagement collectif, à accompagner les efforts importants déployés par le gouvernement en vue d’endiguer le Coronavirus.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs, les membres du gouvernement
Comme vous le savez, le Système des Nations Unies, à travers notamment son Institution dédiée, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a été en première ligne dès la première notification par la Chine, le 31 décembre 2019, d’une forme inconnue de cas d’étiologie inconnue de pneumonie, plus tard dénommée nouveau coronavirus COVID-19.
Ici également au Niger, l’OMS, eu égard à mandat et, de concert avec toutes les agences du Système des Nations Unies, a travaillé, avec le gouvernement, pour anticiper et partant, préparer le Niger à faire face à d’éventuelles infections.
Ainsi depuis le 31 décembre 2019, le CODIV 19 continue inexorablement son expansion. En effet, à ce jour de 24 mars 2020, selon l’OMS, le nombre total de personnes infectées s’élève à 372.757 ; 195 pays et territoires sont touchés et 16231 décès ont été enregistrés. En Afrique, 37 pays, dont le Niger, sont touchés.
Ces chiffres montent à suffisance, l’expansion exponentielle du virus.
Bien que le Niger soit à ce jour, relativement moins touché que beaucoup de pays africains, l’heure est à la mobilisation totale pour contenir ce qui est convenu d’appeler la crise sociale, économique inhérente à la pandémie.
C’est dans cette perspective que l’équipe des Nations Unies au Niger, que j’ai l’honneur de diriger, a mis en place un Comité inter-agence Covid 19 et sous la coordination technique de l’OMS, a élaboré, le 20 Mars 2020 un plan de contingence de préparation et de réponse au COVID-19.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, en attendant de mieux expliciter les détails de ce plan au cours de nos discussions, avec la contribution de mes collègues Chefs d’Agences, je voudrais vous décliner quelques points majeurs de notre réponse coordonnée.
Notre plan de contingence couvre une période initiale de 6 mois. Au-delà des actions naturelles envers tout le personnel des Nations Unies face à la pandémie, le plan assure la continuité des activités du système des Nations Unies pour apporter une contribution coordonnée et intégrée au plan de contingence du Niger. Le dispositif opérationnel du plan s’articule autour de 34 activités regroupées en cinq axes stratégiques : (i) Le renforcement de la coordination et la planification ; (ii) Le renforcement des mesures de prévention et d’hygiène ; (iii) Le renforcement de la prise en charge médicale ; (iv) Le renforcement de l’appui du système des Nations Unies à la partie nationale ; (v) Le renforcement de la communication et engagement communautaire.
Dans cette perspective, et pour faire l’économie des domaines que recouvre la coopération de la communauté des partenaires avec le gouvernement et le peuple Nigérien, je voudrais vous faire part des trois aspects fondamentaux et essentiels sur lesquels la communauté des partenaires envisage de focaliser sa contribution au plan de contingence du Niger, à la lumière du budget que nous avons reçu du gouvernement.
Premièrement : l’appui de la communauté internationale au renforcement des systèmes de santé pour répondre au COVID-19, y compris l’approvisionnement et la gestion de la chaîne d’approvisionnement
Deuxièmement : Le renforcement des mécanismes de gestion et de réponse inclusive et multisectorielle au COVID-19
Troisièmement : L’assistance technique pour la réalisation des études d’évaluation de l’impact socio-économique et de recouvrement après le COVID-19 ; et la sauvegarde des progrès vers l’atteinte des ODD
Excellence, Monsieur le Premier Ministre,
J’ai l’honneur et le plaisir de vous annoncer, que la contribution collective, initiale du système des Nations Unies au plan de contingence du Niger s’élève à 22 millions de dollars américains, soit 12 milliards 836 millions de FCFA. En plus de ces fonds rapidement mobilisables, le SNU met également à disposition ses moyens pour des acquisitions groupées de matériel et produits répondant aux standards de sécurité requis, dans des conditions d’urgence.
Je voudrais remercier vivement mes collègues Chefs d’agences pour l’élan de solidarité dont ils ont fait montre, collectivement, et rapidement, auprès du gouvernement et du peuple nigériens. Une telle expression de solidarité n’a d’égale que notre engagement commun, renouvelé auprès du Niger, pour lui permettre de faire face à ses défis et urgences, en l’espèce à circonscrire la pandémie du Codiv 19.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Je vous exprime une fois de plus, la reconnaissance du Système des Nations Unies pour les efforts et les mesures d’anticipation prises par le Niger. Avant même d’enregistrer de cas confirmés, le Niger a annulé dès le 13 Mars 2020 deux importantes rencontres. Son Excellence, Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, dans une adresse solennelle à la Nation a annoncé, le 17 mars 2020, des mesures courageuses de fermeture des aéroports, des frontières terrestres et des établissements publics. Je citerais également la mise à disposition d’une enveloppe initiale de 1 milliard de FCFA pour le financement du plan de lutte.
Notre contribution vient à l’appui de ces efforts si importants déjà déployés par le Niger. En ma qualité aussi de Coordonnatrice Humanitaire, je puis vous assurer que la communauté humanitaire ( ONGs et Agences) est également disponible pour soutenir les efforts du gouvernement afin de limiter au maximum l’aggravation de la vulnérabilité des populations déjà sous stress ».
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Dans la continuité de l’engagement du Gouvernement du Niger, le Plan d’action préparé illustre avec éloquence les principaux axes de prévention et les perspectives de recouvrement du bien-être des populations après le virus COVID 19, ce qui est essentiel pour redynamiser l’économie du pays, après l’endiguement de la pandémie. A ce titre, la Commission Economique des Nations pour l’Afrique (CEA) vient d’effectuer une analyse sur l’impact énorme de la pandémie sur l’économie des pays africains et les mesures idoines à mettre à œuvre. Je puis vous assurer que les Nations Unies seront également à vos côtés et ne ménagerons aucun effort pour accompagner le Niger dans cette phase post Codiv 19.
Comme indiqué par le Secrétaire Général des Nations Unies, Mr. Antonio Guterres, les défis sans précédent auxquels nous sommes confrontés à cause de la maladie à coronavirus, COVID-19, ont déjà bouleversé la vie d’une grande partie d’entre nous. Dans cette salle, beaucoup de personnes présentes à cette réunion ont leurs familles confinées dans des pays infectés.
En ces moments difficiles, le devoir de solidarité s’impose au Système des Nations Unies, et à l’ensemble des partenaires au développement du Niger. Le COVID-19 est un défi collectif qui appelle une mobilisation collective. L’Organisation des Nations Unies continuera de soutenir tous les efforts déployés par votre gouvernement, pour répondre aux ses conséquences économiques et sociales, dévastatrices du Codiv 19.
Je voudrais conclure mes propos en partageant avec vous ce message du Secrétaire général de l’ONU Monsieur Guterres
Je le cite : « Mon message central est clair : nous sommes dans une situation sans précédent et les règles normales ne s’appliquent plus. Nous ne pouvons pas recourir aux outils habituels en des temps aussi inhabituels. La créativité de la réponse doit correspondre à la nature unique de la crise - et l’amplitude de la réponse doit correspondre à son ampleur. Notre monde fait face à un ennemi commun. Nous sommes en guerre avec un virus », fin de citation.
Vive la coopération internationale, Vive le Niger ! Je vous remercie de votre aimable attention.
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Communiqué de presse
31 mars 2020
Déclaration de l’UNICEF sur la désinformation concernant le coronavirus
NIAMEY (Niger), 17 mars 2020 – Le Bureau de l’UNICEF au Niger tient à informer le public qu’un message trompeur se présentant comme une communication de l’UNICEF circule depuis ses derniers jours via les réseaux sociaux et via internet à propos du coronavirus. Si beaucoup d’informations sur le coronavirus et la manière de s’en protéger circulent, malheureusement, toutes ne sont pas fiables.
L’UNICEF rappelle au public qui souhaite se renseigner sur l’épidémie qu’il est important de consulter des sources fiables et de ne pas relayer d’informations non vérifiées véhiculées par des publications issues des médias sociaux.
Nous demandons aux citoyens de s’efforcer d’obtenir des informations fiables auprès de sources vérifiées telles que l’UNICEF ou l’OMS, les représentants des autorités sanitaires et les professionnels de santé de confiance, sur la manière dont ils peuvent se protéger eux et leur famille, et nous les appelons à s’abstenir de partager des informations provenant de sources non fiables ou non vérifiées.
Dans la société actuelle où l’information est foisonnante, il peut s’avérer difficile de déterminer exactement où obtenir des informations pour savoir comment se protéger, soi-même et ses proches. Toutefois, nous devons absolument rester aussi vigilants quant à l’exactitude des informations que nous partageons qu’aux autres précautions que nous prenons pour assurer notre sécurité et celle de nos proches.
L’UNICEF prend des mesures pour fournir des informations précises concernant le virus en collaborant avec l’Organisation mondiale de la Santé, les pouvoirs publics et les plateformes en ligne afin de garantir la diffusion d’informations et de conseils fiables. L’organisation s’efforce également d’avertir le grand public lorsque de fausses informations circulent.
Pour vous protéger et protéger votre famille, vous pouvez consulter les sources suivantes :
https://www.unicef.org/niger/coronavirus/
https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019
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Histoire
01 avril 2020
Au Niger, fuir pour assurer sa sécurité
Cette histoire a été orginellement publiée en anglais sur le blog OCHA Exposure.
Le Niger est pris d’assaut de toutes parts. Pays fragile, avec les résultats de développement humain les plus faibles du monde, le Niger est désormais déstabilisé par un conflit qui déborde du Burkina Faso et du Mali. Le pays accueille aussi des milliers de nouveaux réfugiés qui fuient la violence au Nigéria voisin et des migrants fuyant la brutalité en Libye. À cela s'ajoute le changement climatique, qui frappe le Sahel plus rapidement que toute autre région du monde, provoquant une sécheresse dévastatrice et un cycle d'inondations, aggravant encore plus les niveaux de faim et de malnutrition dans le pays. Un Nigérien sur dix - soit 2,3 millions de personnes - a maintenant besoin d'aide humanitaire pour survivre et ce chiffre devrait encore augmenter l'année prochaine.
La Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Ursula Mueller, s'est récemment rendue au Niger pour rencontrer des réfugiés, des migrants et des communautés d'accueil dont la vie a été bouleversée par la violence. Ce voyage a aussi été l’occasion d’évoquer avec le Premier ministre et d'autres responsables gouvernementaux leurs préoccupations prioritaires. Voici quelques-unes de leurs histoires.
La violence s'est intensifiée cette année à Diffa, dans le sud-est du Niger, où le nombre de personnes tuées, blessées ou enlevées est le plus élevé depuis le début de la crise en 2015. Des réfugiés comme Mari ont raconté avoir été attaqués à plusieurs reprises, y compris au Niger après avoir fui son village dans l’État de Borno au Nigéria. Elle et beaucoup d'autres vivent dans ce site pour déplacés depuis des années.
Sherif, 18 ans, s’est enfui de chez lui à 14 ans et n’est jamais allé à l'école. Les hommes et les jeunes là-bas disent qu'ils veulent désespérément faire quelque chose d'utile. « Je veux savoir ce qui se passe dans le monde autour de moi et acquérir des compétences pour pouvoir travailler », a dit un jeune homme à Mme Mueller.
En 2019, il y avait plus de 400 000 personnes déplacées au Niger, dont des déplacés internes et des réfugiés ayant fui leurs foyers au Burkina Faso, au Mali et au Nigéria voisins. Plus de 250 civils ont perdu la vie et 320 autres ont été enlevés. Le gouvernement a lancé des plans d'urgence ambitieux pour venir en aide aux plus vulnérables et a ouvert ses portes aux réfugiés et aux migrants, alors que les communautés d'accueil ont généreusement partagé leurs maigres ressources avec les déplacés.
Ici à Awaradi, 20 000 personnes déplacées internes et réfugiés vivent ensemble, la plupart du temps pacifiquement, bien que des tensions surgissent au sujet de l'accès à des ressources rares. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, œuvre sans relâche à trouver des solutions plus durables que l'aide d'urgence conventionnelle. Ici, le HCR paie des jeunes des communautés déplacées et d'accueil pour fabriquer des briques, qu'ils peuvent ensuite utiliser pour construire des maisons.
Fuir l'esclavage
D'autres avaient fui les conditions économiques difficiles dans leur pays pour chercher un emploi en Libye. Agnès, 24 ans, a voyagé depuis la Guinée jusqu’en Libye, en passant par le Mali, mais dès son arrivée, un trafiquant l'a transmise à un marchand d'esclaves. Elle faisait partie d'un groupe de femmes qui ont été réduites en esclavage, affamées et violées à plusieurs reprises.
« J'ai été battue et violée, je ne veux pas me souvenir… En tant que femme, je ne me sens pas en sécurité. Nous nous aidons toutes ici à oublier et à avancer ».
Un soir, les femmes ont réussi à fuir pendant la prière, traversant le désert pour trouver refuge auprès de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui gère un centre de transit pour les migrants à Niamey, fournissant des conseils, de l'alphabétisation et une formation professionnelle. La plupart veulent maintenant rentrer chez elles pour revoir leurs enfants.
Les enfants regardent vers l'avenir
Des groupes armés non étatiques au Tchad, au Mali, au Nigéria et au-delà ont enlevé et recruté de force des enfants comme combattants, esclaves sexuels ou dans d'autres rôles. Des enfants ont aussi été arrêtés lors des sévères répressions militaires. Beaucoup n'étaient pas armés - ils étaient simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Un centre de réadaptation dans la capitale aide des enfants, parfois âgés de huit ans, à comprendre ce qui leur est arrivé grâce à la thérapie et au théâtre, ce qui les aide lentement à se rétablir et à réintégrer la société.
"J'ai été extrêmement touchée par le courage dont font preuve les personnes déplacées, les réfugiés, les migrants et les demandeurs d'asile avec qui j'ai parlé. Et par la générosité et la solidarité exemplaires manifestées par les autorités et par les communautés qui les accueillent, bien qu’elles soient parmi les plus vulnérables. Nous leur devons de renforcer notre soutien. ", a déclaré Mme Mueller.
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Histoire
09 août 2023
L’ONU préoccupée par le maintien en détention du Président du Niger
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a souligné son soutien aux efforts de médiation déployés par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à la suite de la tentative de coup d'État du 26 juillet au Niger, a déclaré son Bureau lundi. La CEDEAO devrait tenir une nouvelle réunion sur la crise jeudi à Abuja, au Nigeria, selon les médias. Cette réunion fait suite à un sommet extraordinaire qui s'est tenu la semaine dernière et au cours duquel les 15 membres ont publié un communiqué appelant au rétablissement du président nigérien Mohamed Bazoum. À défaut, la CEDEAO avait menacé de « prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre constitutionnel », y compris le recours à la force. L'ultimatum a expiré dimanche. Les chefs militaires nigériens ont fermé l'espace aérien du pays en réponse à cette menace.
Les bons offices de l'ONU
« Le Secrétaire général est préoccupé par le maintien en détention du président Bazoum et par l'incapacité à restaurer l'ordre constitutionnel au Niger », a déclaré son Bureau dans une note adressée aux journalistes. Parallèlement, le Représentant spécial des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simão, qui se trouve actuellement à Abuja, continue d'offrir ses bons offices aux parties prenantes de la région.
L'aide humanitaire doit se poursuivre
« Le Secrétaire général insiste sur la nécessité urgente de veiller à ce que le travail humanitaire qui sauve des vies se poursuive sans entrave et que le Service aérien humanitaire des Nations Unies, qui assure une liaison vitale avec les communautés isolées du Niger, soit autorisé à opérer et à continuer à desservir ces communautés », indique la note. Lors d'une conférence de presse la semaine dernière, M. Simão avait indiqué que 4,3 millions de personnes au Niger ont besoin d'une aide humanitaire. Il a également prévenu que la crise en cours pourrait aggraver l'insécurité dans l'ensemble de la région de l'Afrique de l'Ouest. Les agences humanitaires des Nations Unies se sont engagées à rester au Niger et à y apporter leur aide.
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Histoire
07 août 2023
Niger : le chef de l’ONU préoccupé par l’arrestation de plusieurs membres du gouvernement
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, exprime sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de l'arrestation de plusieurs membres du gouvernement au Niger, a indiqué mardi son porte-parole adjoint. « Il appelle de toute urgence au strict respect des obligations internationales du Niger en matière de droits de l'homme et au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel », a ajouté ce porte-parole, Farhan Haq, lors d’un point de presse au siège de l’ONU, à New York. Des militaires putschistes ont affirmé mercredi 26 juillet avoir renversé le Président Mohamed Bazoum, une prise de pouvoir condamnée par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a réclamé le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Protéger les civils
M. Haq a rappelé que « l'ONU et ses partenaires humanitaires restent inébranlables dans leur engagement à rester et à continuer à fournir une aide vitale aux segments les plus vulnérables de la population ».
UN Photo/Eskinder Debebe
Leonardo Santos Simão, Représentant spécial et chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), devant les membres du Conseil de sécurité (photo d'archives). « Pour assurer la poursuite de cette assistance cruciale, il est impératif que toutes les parties favorisent un environnement opérationnel propice », a-t-il dit, ajoutant que le Secrétaire général juge « de la plus haute importance de protéger les civils et de veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin au Niger ».
Lors d’un point de presse, mardi, avec des journalistes à New York depuis Accra, au Ghana, le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Léonardo Santos Simão, a condamné une nouvelle fois la prise de pouvoir par les militaires et estimé que « le Niger et la région n’avaient pas besoin de coups d’Etat ».
Soutien de l'ONU à la CEDEAO
« Nous restons engagés à soutenir les efforts de la CEDEAO visant à rétablir l'ordre constitutionnel et à consolider les acquis démocratiques au Niger », a-t-il dit. Il a rappelé que le Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à Abuja, au Nigéria, auquel il a participé dimanche, avait donné une semaine à la junte militaire au Niger pour rétablir le Président Bazoum. Si ce ne se produisait, la CEDEAO a déclaré qu’elle examinerait diverses options, y compris une intervention militaire. Selon le chef de l’UNOWAS, les jours qui viennent doivent permettre de donner du temps pour une résolution pacifique de la crise. Il a souligné que l’ONU soutenait les efforts régionaux de la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.
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Histoire
07 août 2023
À l’image de Mounkaila Amadou, de nombreuses femmes dans la commune de Simiri veulent s’autonomiser
La commune de Simiri, dans le département de Ouallam, figure au nombre des zones du pays qui sont chroniquement déficitaires sur le plan alimentaire. Les années de grandes sécheresses que le pays a
connues au cours des cinq dernières décennies, ajoutées aux conséquences néfastes des changements climatiques ont achevé de lessiver des sols appauvris par l’érosion et le phénomène éolien. Les productions sont faibles, provoquant de mauvaises récoltes qui exposent, bon an mal an, de nombreux ménages à l’insécurité alimentaire. Pour autant, les populations n’ont pas abandonné. Avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fond pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), comme c’est le cas dans le village de Koum, dans la commune de Simiri, elles exploitent plusieurs hectares de terres où elles cultivent des produits maraîchers pour leur consommation propre et pour la vente. Les revenus tirés de la vente permettent de satisfaire
d’autres besoins. La Coordonnatrice des Nations unies pour la prévention et la réponse à la famine, Madame Reena Ghelani a visité le site de Koum, présenté comme un exemple d’initiative portée par les communautés à la base pour assurer leur résilience face aux impacts liés aux changements climatiques. Mounkaila Amadou a choisi de rester sur place. À la suite de la visite guidée de ce périmètre par le PAM et son partenaire de mise en oeuvre, l’ONG Karkara,Reena Ghelani a longuement échangé avec les représentants des exploitants du site. Mounkaila Amadou, 41 ans, marié et père de cinq enfants est l’un d’entre eux. Pour ce dernier, pouvoir travailler dans ce site est la meilleure chose qui lui soit arrivée, lui qui naguère partait en exode à la Côte (Côte d’ivoire, Benin, Nigeria) dans l’espoir d’y faire fortune. Mounkaila est habitant de Djamakoira, un hameau de culture à quelques encablures de Koum. Il est là depuis deux ans ; il exploite des parcelles dans ce site maraicher. Le travail dans ce périmètre n’est pas rémunéré. Les exploitants reçoivent une partie des produits maraichers à la récolte. « Nous n’avons pas de salaire. Si j’ai la chance d’avoir une bonne production dans ma parcelle, alors je peux avoir de quoi manger », a dit Mounkaila. Cette période qui coïncide avec la soudure (Juin-juillet-août) est très difficile pour les ménages. En général, les producteurs ont épuisé leurs maigres réserves alimentaires alors qu’ils doivent se consacrer aux travaux champêtres avec l’installation de la saison agricole. Selon les résultats du Cadre harmonisé de mars 2023, 3,3 millions de nigériens seront en insécurité alimentaire sévère au cours de la soudure. Le programme alimentaire mondiale (PAM) présente des perspectives beaucoup plus alarmistes, appelant l’ensemble des acteurs en appui au gouvernement à se mobiliser pour adresser les graves conséquences de la crise alimentaire qui se profile. Les crises alimentaires sont un phénomène récurrent au Niger et au Sahel en général. 2022 a aussi été une année de crise qui a pu être évitée grâce à une alerte précoce des Nations Unies suivie d’une forte mobilisation des acteurs ; ce qui aura permis d’éviter le pire. Pour sortir de ce cercle vicieux, les acteurs s’accordent à dire qu’il faut focaliser les efforts sur les solutions durables, à l’exemple du projet de koum financé par le PAM. Reena Ghelani l’a réaffirmé lors de sa mission au Niger, aussi bien devant les membres de l’Equipe humanitaire du Pays que devant les donateurs. Elle les a notamment exhortés à soutenir les populations les plus vulnérables de la région en anticipant les sécheresses potentielles et en atténuant l'impact sur leurs moyens de subsistance. « Les autorités des pays touchés par l'insécurité alimentaire doivent faire preuve de plus d'engagement et de leadership dans la lutte contre l'insécurité alimentaire », a-t-elle indiqué, invitant les donateurs à allouer davantage de fonds à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Investir dans les solutions durables et l’autonomisation des communautés
Cette approche est largement partagée par les communautés elles-mêmes. Mounkaila l’a dit dans des propos très clairs. « Nos lopins de terre ne nous nourrissent plus parce qu’ils se sont appauvris à cause de la sécheresse qui rétrécit les surfaces cultivables. Les quelques bottes récoltées permettent à peine de tenir un mois et ensuite plus de réserves alimentaires », a-t-il dit, saluant le PAM pour son appui. Pour lui, le jardin maraicher de Koum est une véritable bouée de sauvetage. « Je préfère ce type d’appui de la part des partenaires ; ce qui nous permet de voler de nos propres ailes au lieu de continuer à être assistés. L’assistance humanitaire n’est pas une solution, elle n’est que temporaire et ne nous met pas à l’abri de la faim », a-t-il déclaré. Passées ses années d’exode, Mounkaila a préféré se fixer sur place, estimant que des opportunités d’emplois lui sont aujourd’hui offertes chez lui. « Grâce aux projets et programmes, nous avons désormais la chance de travailler sur place et trouver les moyens de nous prendre en charge ; plus besoin de partir ailleurs où il faut travailler dur pour peu », s’est réjoui Mounkaila. Le désir de s’autonomiser est tout aussi fort chez les femmes du club Dimitra de Simiri. Grâce à un financement du Fond des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, elles peuvent facilement écouler leurs produits maraîchers au comptoir et récolter des revenus pour leur autonomisation. Abssatou Younoussa, 64 ans, Présidente du club des femmes Dimitra de Simiri n’a pas caché sa satisfaction au regard des résultats atteints. « Les revenus tirés de ce projet nous permettent d’assurer des soins de santé, de nourrir nos enfants et de pouvoir les envoyer à l’école » a-t-elle déclaré. Les Clubs Dimitra sont des outils mis à la disposition des communautés qui, à travers des processus de réflexion et de concertation inclusive, participent pleinement à l’amélioration et à la transformation de leur milieu et des conditions de vie, à la prise de décision et à la gouvernance locale. La malnutrition boutée hors de Mallo Koira
Lors de ses interactions à Mallo Koira avec le groupement des femmes qui bénéficient de l’appui de l’UNICEF pour la prévention de la malnutrition et la promotion d’intrants nutritionnels à base de produits locaux, Reena Ghelani a pu apprécier les efforts faits par les partenaires humanitaires sur place mais aussi l’engagement des communautés dans la recherche de solutions durables. Ces femmes pratiquent du jardinage pour ensuite revendre les produits de leurs récoltes ; ainsi, elles alimentent la ville de Simiri en salade. Grâce à leurs productions, les ménages ont vu leurs pratiques alimentaires s’améliorer, ce qui aura permis de réduire le taux de malnutrition dans le village. De 2022 à maintenant, pas un seul cas de malnutrition n’a été enregistré dans le village contre 3 cas de malnutrition dont 2 filles et 1 garçon au cours de la période de 2020-2021. L’ONG, « Tous unis en faveur de la nutrition » (TUN) met en oeuvre ce projet sur financement de l’UNICEF de décembre 2022 à juillet 2023, avec pour objectif de renforcer les capacités des autorités locales et des organisations à base communautaire dans le domaine de la Promotion/Prévention de la nutrition.
Pour plus d’information, veuillez contacter : Abdoulaye Boubacar Hamani, Chargé de l’information publique, associé, boubacarhamani@un.org, (+227) 97 86 96 15 Noroarisoa Rakotomalala, cheffe de bureau a.i. OCHA Niger, rakotomalala@un.org Les communiqués de presse sont disponibles sur www.unocha.org/niger ou https://response.reliefweb.int/niger
connues au cours des cinq dernières décennies, ajoutées aux conséquences néfastes des changements climatiques ont achevé de lessiver des sols appauvris par l’érosion et le phénomène éolien. Les productions sont faibles, provoquant de mauvaises récoltes qui exposent, bon an mal an, de nombreux ménages à l’insécurité alimentaire. Pour autant, les populations n’ont pas abandonné. Avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fond pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), comme c’est le cas dans le village de Koum, dans la commune de Simiri, elles exploitent plusieurs hectares de terres où elles cultivent des produits maraîchers pour leur consommation propre et pour la vente. Les revenus tirés de la vente permettent de satisfaire
d’autres besoins. La Coordonnatrice des Nations unies pour la prévention et la réponse à la famine, Madame Reena Ghelani a visité le site de Koum, présenté comme un exemple d’initiative portée par les communautés à la base pour assurer leur résilience face aux impacts liés aux changements climatiques. Mounkaila Amadou a choisi de rester sur place. À la suite de la visite guidée de ce périmètre par le PAM et son partenaire de mise en oeuvre, l’ONG Karkara,Reena Ghelani a longuement échangé avec les représentants des exploitants du site. Mounkaila Amadou, 41 ans, marié et père de cinq enfants est l’un d’entre eux. Pour ce dernier, pouvoir travailler dans ce site est la meilleure chose qui lui soit arrivée, lui qui naguère partait en exode à la Côte (Côte d’ivoire, Benin, Nigeria) dans l’espoir d’y faire fortune. Mounkaila est habitant de Djamakoira, un hameau de culture à quelques encablures de Koum. Il est là depuis deux ans ; il exploite des parcelles dans ce site maraicher. Le travail dans ce périmètre n’est pas rémunéré. Les exploitants reçoivent une partie des produits maraichers à la récolte. « Nous n’avons pas de salaire. Si j’ai la chance d’avoir une bonne production dans ma parcelle, alors je peux avoir de quoi manger », a dit Mounkaila. Cette période qui coïncide avec la soudure (Juin-juillet-août) est très difficile pour les ménages. En général, les producteurs ont épuisé leurs maigres réserves alimentaires alors qu’ils doivent se consacrer aux travaux champêtres avec l’installation de la saison agricole. Selon les résultats du Cadre harmonisé de mars 2023, 3,3 millions de nigériens seront en insécurité alimentaire sévère au cours de la soudure. Le programme alimentaire mondiale (PAM) présente des perspectives beaucoup plus alarmistes, appelant l’ensemble des acteurs en appui au gouvernement à se mobiliser pour adresser les graves conséquences de la crise alimentaire qui se profile. Les crises alimentaires sont un phénomène récurrent au Niger et au Sahel en général. 2022 a aussi été une année de crise qui a pu être évitée grâce à une alerte précoce des Nations Unies suivie d’une forte mobilisation des acteurs ; ce qui aura permis d’éviter le pire. Pour sortir de ce cercle vicieux, les acteurs s’accordent à dire qu’il faut focaliser les efforts sur les solutions durables, à l’exemple du projet de koum financé par le PAM. Reena Ghelani l’a réaffirmé lors de sa mission au Niger, aussi bien devant les membres de l’Equipe humanitaire du Pays que devant les donateurs. Elle les a notamment exhortés à soutenir les populations les plus vulnérables de la région en anticipant les sécheresses potentielles et en atténuant l'impact sur leurs moyens de subsistance. « Les autorités des pays touchés par l'insécurité alimentaire doivent faire preuve de plus d'engagement et de leadership dans la lutte contre l'insécurité alimentaire », a-t-elle indiqué, invitant les donateurs à allouer davantage de fonds à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Investir dans les solutions durables et l’autonomisation des communautés
Cette approche est largement partagée par les communautés elles-mêmes. Mounkaila l’a dit dans des propos très clairs. « Nos lopins de terre ne nous nourrissent plus parce qu’ils se sont appauvris à cause de la sécheresse qui rétrécit les surfaces cultivables. Les quelques bottes récoltées permettent à peine de tenir un mois et ensuite plus de réserves alimentaires », a-t-il dit, saluant le PAM pour son appui. Pour lui, le jardin maraicher de Koum est une véritable bouée de sauvetage. « Je préfère ce type d’appui de la part des partenaires ; ce qui nous permet de voler de nos propres ailes au lieu de continuer à être assistés. L’assistance humanitaire n’est pas une solution, elle n’est que temporaire et ne nous met pas à l’abri de la faim », a-t-il déclaré. Passées ses années d’exode, Mounkaila a préféré se fixer sur place, estimant que des opportunités d’emplois lui sont aujourd’hui offertes chez lui. « Grâce aux projets et programmes, nous avons désormais la chance de travailler sur place et trouver les moyens de nous prendre en charge ; plus besoin de partir ailleurs où il faut travailler dur pour peu », s’est réjoui Mounkaila. Le désir de s’autonomiser est tout aussi fort chez les femmes du club Dimitra de Simiri. Grâce à un financement du Fond des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, elles peuvent facilement écouler leurs produits maraîchers au comptoir et récolter des revenus pour leur autonomisation. Abssatou Younoussa, 64 ans, Présidente du club des femmes Dimitra de Simiri n’a pas caché sa satisfaction au regard des résultats atteints. « Les revenus tirés de ce projet nous permettent d’assurer des soins de santé, de nourrir nos enfants et de pouvoir les envoyer à l’école » a-t-elle déclaré. Les Clubs Dimitra sont des outils mis à la disposition des communautés qui, à travers des processus de réflexion et de concertation inclusive, participent pleinement à l’amélioration et à la transformation de leur milieu et des conditions de vie, à la prise de décision et à la gouvernance locale. La malnutrition boutée hors de Mallo Koira
Lors de ses interactions à Mallo Koira avec le groupement des femmes qui bénéficient de l’appui de l’UNICEF pour la prévention de la malnutrition et la promotion d’intrants nutritionnels à base de produits locaux, Reena Ghelani a pu apprécier les efforts faits par les partenaires humanitaires sur place mais aussi l’engagement des communautés dans la recherche de solutions durables. Ces femmes pratiquent du jardinage pour ensuite revendre les produits de leurs récoltes ; ainsi, elles alimentent la ville de Simiri en salade. Grâce à leurs productions, les ménages ont vu leurs pratiques alimentaires s’améliorer, ce qui aura permis de réduire le taux de malnutrition dans le village. De 2022 à maintenant, pas un seul cas de malnutrition n’a été enregistré dans le village contre 3 cas de malnutrition dont 2 filles et 1 garçon au cours de la période de 2020-2021. L’ONG, « Tous unis en faveur de la nutrition » (TUN) met en oeuvre ce projet sur financement de l’UNICEF de décembre 2022 à juillet 2023, avec pour objectif de renforcer les capacités des autorités locales et des organisations à base communautaire dans le domaine de la Promotion/Prévention de la nutrition.
Pour plus d’information, veuillez contacter : Abdoulaye Boubacar Hamani, Chargé de l’information publique, associé, boubacarhamani@un.org, (+227) 97 86 96 15 Noroarisoa Rakotomalala, cheffe de bureau a.i. OCHA Niger, rakotomalala@un.org Les communiqués de presse sont disponibles sur www.unocha.org/niger ou https://response.reliefweb.int/niger
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Histoire
03 avril 2023
Des crises liées à l’eau menacent la vie de 190 millions d’enfants dans 10 pays africains
© UNICEF/Frank Dejongh
20 mars 2023 Santé
A la veille de la Conférence de l’ONU sur l’eau, du 22 au 24 mars, une nouvelle analyse de l’UNICEF indique que 190 millions d’enfants vivant dans 10 pays africains courent des risques extrêmement élevés en raison de la convergence de trois menaces liées à l’eau.
Ces menaces sont l’inadéquation des services d'approvisionnement en eau, d'assainissement et d’hygiène (EAH) ; les maladies résultant de cette situation ; et les aléas climatiques.
C’est au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Nigéria, en Somalie et au Tchad que cette triple menace s’avère la plus grave, l’Afrique de l’Ouest et centrale étant l’une des régions du monde les plus marquées par l’insécurité hydrique et les changements climatiques. La plupart des pays les plus durement touchés, en particulier ceux se trouvant au Sahel, sont également confrontés à l’instabilité et aux conflits armés, qui entravent davantage l’accès des enfants à l’eau potable et à l’assainissement.
OCHA
Des personnes font la queue pendant plusieurs heures pour obtenir de l'eau dans le quartier de Kaharey à Doolo, en Somalie.
Catastrophe hydrique
« L’Afrique fait face à une catastrophe hydrique. Si les chocs liés à l’eau et aux changements climatiques se multiplient à l’échelle mondiale, aucun autre continent ne présente une conjugaison de risques aussi dangereuse pour les enfants », déclare Sanjay Wijesekera, Directeur des programmes au Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
« Les tempêtes et les inondations dévastatrices, ainsi que les sécheresses sans précédent, détruisent les installations et les habitations, contaminent les ressources en eau, génèrent des crises alimentaires et propagent les maladies. Alors que les conditions actuelles sont déjà extrêmement difficiles, si nous n’agissons pas de toute urgence, l’avenir pourrait être bien plus sombre encore », ajoute-t-il.
Dans le cadre de cette analyse mondiale, l’examen de l’accès des ménages aux services EAH, du nombre de décès chez les enfants de moins de 5 ans imputables à l’inadéquation de ces services, et de l’exposition aux aléas climatiques et environnementaux indique les pays où les enfants sont les plus gravement menacés et où il est absolument indispensable d’investir dans des solutions permettant de prévenir les décès évitables.
Dans ces 10 pays à haut risque, près d’un tiers des enfants n’ont pas accès au moins à des installations de base d’approvisionnement en eau dans leur foyer, et les deux tiers ne disposent pas de services de base en matière d’assainissement. Un quart des enfants n’ont pas d’autre choix que de pratiquer la défécation à l’air libre. L’hygiène des mains est également limitée, les trois quarts des enfants n’étant pas en mesure de se les laver en raison de l’absence d’eau et de savon dans leur foyer.
Mortalité infantile
En conséquence, ces pays enregistrent le taux le plus élevé de mortalité infantile due à des maladies provoquées par des services EAH inadéquats, telles que la diarrhée. Ainsi, sur les dix pays concernés, six ont connu des épidémies de choléra l’année dernière. À l’échelle mondiale, plus de 1.000 enfants de moins de 5 ans, dont environ deux sur cinq vivent dans l’un de ces 10 pays, meurent quotidiennement d’une maladie liée à l’EAH.
De surcroît, ces pays comptent parmi les 25% les plus exposés aux menaces climatiques et environnementales (sur 163 pays). Dans certaines parties d’Afrique de l’Ouest et centrale, la hausse des températures, qui accélère la réplication des agents pathogènes, est 1,5 fois plus rapide que la moyenne mondiale. En outre, le niveau des nappes phréatiques diminue, obligeant certaines communautés à creuser des puits deux fois plus profondément qu’il y a une dizaine d’années seulement. Parallèlement, les précipitations deviennent plus irrégulières et intenses, et provoquent des inondations qui contaminent des ressources en eau déjà rares.
Ces 10 pays à haut risque sont également classés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) comme fragiles ou extrêmement fragiles, et dans certains d’entre eux, les tensions générées par les conflits armés menacent d’anéantir les progrès réalisés en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
Ainsi, le Burkina Faso connaît une intensification des attaques perpétrées contre les installations d’approvisionnement en eau, lesquelles constituent une tactique visant à déplacer les communautés. En 2022, 58 points d’eau ont été attaqués, contre 21 en 2021 et trois en 2020. En conséquence, plus de 830.000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, ont été privées d’accès à l’eau potable l’année dernière.
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Histoire
08 août 2023
Au Niger, la numéro 2 de l’ONU salue des politiques éducatives audacieuses
Lors de sa visite d’une école du Niger reconstruite et modernisée, Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a loué la priorité que revêt l’éducation dans ce pays et applaudi l’approche solidaire et coordonnée du gouvernement et des multiples partenaires pour cette stratégie de grande envergure.
« Il y a près de deux ans, une tragédie a frappé cette communauté », a rappelé Amina Mohammed, en montrant au public les 21 arbres qui ornent la cour de cette école de Niamey. La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, en visite dans la capitale du Niger à l’occasion d’un forum régional sur le développement durable, avait tenu à se rendre à l’Ecole Pays-Bas de la ville, modèle des politiques éducatives du gouvernement nigérien et de l’engagement international pour l’essor de l’apprentissage scolaire dans ce pays, mais aussi le lieu d’un terrible drame survenu le 13 mai 2021.
Un modèle de coopération
Les arbres de la cour, plantés depuis lors avec l’aide de l’ONU, honorent chacun la mémoire d’un des 21 enfants de maternelle, 9 garçons et 12 filles, morts ce jour-là dans l’incendie de leur salle de classe en paillotte, à base de paille trop inflammable.
Si les causes de l’accident, peut-être dû à des fils électriques de la route voisine et à l’extrême chaleur durant cette journée, n’ont pu être clairement élucidées, l’Ecole Pays-Bas a mis en lumière les contraintes de l’essor de l’enseignement dans un pays qui y consacre 20% de son budget, un montant qui dépasse de loin celui de sa défense et rivalise avec celui des infrastructures publiques.
Alors qu’un demi-million de nouveaux élèves commencent l’école primaire chaque année, les constructions de classes neuves ne peuvent suivre le rythme, et 36.000 salles en paillotte assurent encore l’accueil des enfants, et, comme le rappelle la Vice-Secrétaire générale, ne constituent ni un espace sur ni un environnement propice au développement des compétences nécessaires dans le monde d’aujourd’hui.
« Le défi du remplacement de ces structures ne peut être relevé par un simple partenaire, a constaté Amina Mohammed, rappelant, devant les nouveaux bâtiments, que l’Ecole Pays-Bas est le modèle de ce qui peut être réalisé lorsque les acteurs clés s’unissent pour aider gouvernement à promouvoir des approches créatives et audacieuses assurant que tous les enfants ont accès à un environnement d’apprentissage sûr qui les prépare pour l’avenir ».
Un vaste plan de reconstructions d’écoles
Dans les mois suivant l’incendie, l’UNICEF a construit 21 classes dans l’école Gamkalé voisine et permis la reconstruction de « Pays-Bas » pour quelque 1800 élèves, fournissant près de mille bancs et pupitres, tableaux et bureaux ainsi que 4000 kits scolaires et 2000 cartables, pour un coût total de 600.000 dollars financés par le Thematic Fund for Education de la Norvège. Avec l’aide de l’ONG italienne Coopi, elle a assuré le suivi psychosocial de 60 enseignants et élèves témoins du drame, avant de lancer une campagne nationale avec le gouvernement du Niger et le soutien de la Banque mondiale pour le remplacement des paillottes.
En novembre 2021, un incendie similaire à eu lieu à Maradi, causant la mort de 20 élèves et de graves blessures à 14 autres. Alors qu’il faudrait construire chaque année 3000 classes en dur pour accueillir le flot des nouveaux élèves, l’UNICEF, avec le gouvernement du Niger et divers partenaires, s’attache à bâtir de nouvelles écoles pragmatiques, écologiques et durables construites de préférence avec des matériaux locaux et à explorer des modes d’enseignement alternatifs adaptés aux réalités du pays. Cet effort s’accompagne d’une formation généralisée du personnel à la sécurité et de la mise en place de la Stratégie Nationale de Réduction de la Vulnérabilité du Système Educatif.
© UNECA/Daniel Getachew
La numéro 2 de l'ONU parlant avec des jeunes filles à l'Ecole Pays-Bas de Niamey
Un centre numérique et de formation
« La mobilisation des soutiens a également été l’occasion d’apporter des solutions innovantes à cette école, a ajouté Amina Mohammed, rappelant que grâce à l’approche ‘One UN’, l’ONU et le PNUD en partenariat avec l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI), ont mis en place en 2022 un centre communautaire numérique, un hotspot Internet accessible à la communauté locale, doublé d’un centre d’apprentissage à la bureautique, l’infographie, la gestion des médias sociaux, la cybersécurité, la maintenance informatique et l’impression en 3D. L’école assure aussi la formation à l’informatique de 40 enseignants, 36 femmes et 4 hommes, qui à leur tour assureront l’initiation des élèves. Ce projet mené par le gouvernement vise à installer progressivement ces solutions innovantes dans tout le pays, une vision inspirante qui, rappelle Amina Mohammed « nécessitera des ressources et un soutien sans faille de partenaires ».
« La réalisation des objectifs en matière d’éducation, pour tous les garçons et toutes les filles, nécessite une approche holistique allant au-delà des infrastructures et des équipements », a rappelé la Vice-Secrétaire générale. Cela nécessite des programmes améliorés, un nombre suffisant d’enseignants ayant des compétences accrues, la santé scolaire et la nutrition dans les écoles, y compris les repas scolaires. Il faut également augmenter l’échelle des programmes intégrés et efficaces de résilience et de réduction de la pauvreté. Et veiller à ce que la génération d’élèves ne soit pas exclue de l’éducation dans les zones fragiles ». Au Niger, dans les quatre régions Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéry, 768 écoles au total ont été fermées en raison de l’insécurité, privant plus de 64.300 élèves, dont près de 31.300 filles, d’éducation.
© UNICEF/ Frank Dejongh
Des enfants avec leurs tablettes dans le village de Safi au Niger
Protection de filles et problème démographique
Amina Mohammed a poursuivi sa visite par un dialogue avec de jeunes filles nigériennes pour aborder les problèmes cruciaux des femmes du pays.
Près de la moitié (52%) de la population nigérienne (23,6 millions en 2021) a moins de 15 ans. Les indicateurs liés aux Objectifs de développement durable sont parmi les plus alarmants au monde et sont bien pires dans les zones rurales où vit environ 80% de la population.
Alors que le monde s’est engagé à mettre fin au mariage des enfants d’ici 2030, la situation reste préoccupante même si la proportion de jeunes femmes mariées avant l’âge de 18 ans est passée de 76% en 2012 à 62% en 2021.
Le pays connait le taux de grossesses chez les adolescentes le plus élevé au monde (204/1000 femmes âgées de 15 à 19 ans, 2017). Parmi les femmes âgées de 20 à 24 ans, 48% ont accouché avant l’âge de 18 ans. Bien qu’en baisse, le taux de mortalité maternelle reste élevé à 520/100.000 naissances vivantes (2015). Quant au taux de mortalité néonatale (26 décès en moyenne pour 1.000 naissances vivantes) est plus élevé chez les enfants de mères de moins de 20 ans pauvres, sans instruction et vivant dans les zones rurales.
Le taux de fécondité reste très élevé dans le pays (7,6 en 2012, 6,2 en 2021) et, combiné à une baisse du taux de mortalité, induit une forte dynamique démographique avec une croissance de 3,8% en 2019 et un taux de dépendance difficilement soutenable. Pour 100 actifs, le pays compte 109 personnes dépendantes, de moins de 14 ans ou de plus de 65 ans.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement nigérien a prévu de mettre en œuvre le projet d’internat ouvert aux jeunes filles des zones rurales et nomades en raison de leur plus grande vulnérabilité. Il s’inscrit dans un plan de transition de l’éducation nationale avec une stratégie globale d’amélioration de la qualité de l’éducation au Niger, dont le budget éducation devrait augmenter de 25% avant 2026.
« A la suite du Sommet sur la transformation de l’éducation, nous avons fixé des objectifs ambitieux pour l’éducation, a assuré la Vice-Secrétaire générale, parce que nous reconnaissons que lorsque les jeunes sont dotés de compétences et de connaissances pertinentes, ils peuvent devenir des agents de changement pour eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés, ainsi que des acteurs du développement durable de leur pays ».
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Communiqué de presse
21 août 2023
Les humanitaires maintiennent leurs opérations au Niger et continuent d’assister les populations vulnérables, en dépit de la crise politique en cours dans le pays
Les fortes pluies enregistrées depuis juillet 2023 dans l’ensemble du pays continuent de causer des inondations aux conséquences désastreuses sur les personnes et leurs moyens de subsistance. Toutes les régions du pays sont affectées, particulièrement les régions de Maradi, Tillabéri et Tahoua. Selon le ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes (MAH/GC), au 14 août 2023, les inondations ont affecté 53 803 personnes (6 462 ménages) sur l’ensemble du pays. On dénombre 18 personnes tuées, 30 autres blessées, 4 728 maisons effondrées.
En réponse, et conformément au plan national d'urgence triennal (2023-2025) pour les inondations, le gouvernement a déjà mobilisé quelques 4 240 tonnes de céréales en plus des efforts des partenaires dont les capacités sont en train d’être évaluées. Cette année, le thème de la Journée mondiale de l’aide humanitaire est « QuoiQuilArrive » les humanitaires s’engagent à continuer d’être solidaires des communautés qu’ils servent, quelles qu'elles soient, où qu'elles soient, dans le strict respect des principes guidant l’action humanitaire.
Ainsi, en dépit de la crise que le Niger traverse depuis le 26 juillet 2023, les Nations Unies et les partenaires humanitaires continuent de soutenir les populations vulnérables affectées par différents chocs.
« Les Nations Unies réitèrent leur appel à tous les partenaires pour soutenir davantage les opérations humanitaires au Niger qui ne sont financés à ce jour qu’à hauteur de 39% » a lancé Madame Louise Aubin, Coordonnatrice humanitaire. En 2023, avant la crise politique, le Niger comptait 4,3 millions de personnes en situation de besoin humanitaire avec 3,3 millions en situation de crise alimentaire aigue sévère ; dont la grande majorité sont les femmes et les enfants.
« Les Nations Unies réitèrent leur appel à tous les partenaires pour soutenir davantage les opérations humanitaires au Niger qui ne sont financés à ce jour qu’à hauteur de 39% » a lancé Madame Louise Aubin, Coordonnatrice humanitaire. En 2023, avant la crise politique, le Niger comptait 4,3 millions de personnes en situation de besoin humanitaire avec 3,3 millions en situation de crise alimentaire aigue sévère ; dont la grande majorité sont les femmes et les enfants.
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Communiqué de presse
07 août 2023
L’ONU indique que les programmes humanitaires, de développement et de paix continuent au Niger
Les Nations Unies au Niger tiennent à confirmer que les programmes humanitaires, de développement et de paix continuent dans le pays. Seuls les services aériens humanitaires des Nations Unies (UNHAS) restent temporairement suspendus en raison de la fermeture de l’espace aérien du Niger. Les Nations Unies et les partenaires humanitaires, restent pleinement engagées à soutenir les populations vulnérables du Niger affectées par une conjonction de chocs climatiques, économiques et sécuritaires, dans un contexte de besoins humanitaires et de développement très élevés. En 2023, avant la crise politique, le Niger comptait 4,3 millions de personnes en situation de besoin humanitaire avec 3,3 millions en situation de crise alimentaire aigue sévère ; dont la grande majorité sont les femmes et les enfants. Les Nations Unies renforcent leur appel humanitaire à tous les partenaires pour soutenir davantage les opérations humanitaires au Niger qui ne sont financés à ce jour qu’à hauteur de 32%.
Pour plus d’information et entretiens éventuels, veuillez contacter :
• Nicole Kouassi, Coordonnatrice résidente a.i, Nicole.kouassi@undp.org
• Modibo Traore, Chef de bureau, OCHA Niger, traorem@un.org
Site web : https://niger.un.org/fr - Twitter : https://twitter.com/SNUniger
• Nicole Kouassi, Coordonnatrice résidente a.i, Nicole.kouassi@undp.org
• Modibo Traore, Chef de bureau, OCHA Niger, traorem@un.org
Site web : https://niger.un.org/fr - Twitter : https://twitter.com/SNUniger
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Communiqué de presse
01 juin 2023
Favoriser une capture rapide et une exploitation durable du dividende démographique en Afrique de l’Ouest
La Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), à travers son Bureau Sous régional pour l’Afrique de l’Ouest, en collaboration avec le Consortium Régional pour la Recherche en Economique Générationnelle (CREG) a organisé du 22 au 26 mai 2023 à Cotonou, un atelier régional sur la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD). L'objectif principal de l'atelier est de renforcer les capacités des États membres en matière de rétropolation et de connexion de l'indice de suivi du dividende démographique (DDMI), ce dernier constituant la troisième étape du processus Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD).
Cet atelier est en effet une continuation des activités BSDD qui ont commencé en 2022 où les pays ont développé leurs feuilles de route et réalisé les deux premières étapes du processus BSDD. A savoir les profils de dynamique démographique des pays et la transformation du budget classique en budget fonctionnel en se concentrant sur les dimensions de la dynamique démographique. Dans l’allocution qu’il a prononcée lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier, le Directeur adjoint du Cabinet du Ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, M. Yacoubou Amadou, a exprimé sa satisfaction sur l’organisation du présent atelier.
« La thématique de cet atelier revêt une importance spéciale pour nos sociétés. Le dividende démographique, concept qui met en évidence le potentiel économique et social offert par une population bien formée, est une opportunité que nous retrouvons. Et pour tirer profit de ce dividende, il est nécessaire d’adopter une approche de Budgétisation sensible au dividende démographique. Cette approche consiste donc à allouer des ressources de manière stratégique afin de maximiser les bénéfices », a expliqué M. Yacoubou Amadou. Pour sa part, la Directrice du Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA, Ngone Diop a affirmé qu’il y a des raisons évidentes de mettre en œuvre ce programme : « Les 15 pays de la CEDEAO comptent à eux seuls une population estimée à environ 410 Millions d'habitants en 2021 avec un taux d’accroissement annuel moyen de 2,4. Ça représente 30% de la population africaine et 5% de la population mondiale ».
En plus de cela, poursuit Ngone Diop, « la population de la sous-région est majoritairement jeune avec plus de 60% des jeunes ayant moins de 25 ans. L’Afrique de l'Ouest enregistre également un fort taux de fertilité avec une moyenne régionale de 4,5 naissances ». « Le profil démographique de l'Afrique de l'Ouest a des conséquences sur la création des richesses, le développement inclusif et durable de nos pays. Renverser cette tendance est plus qu'une priorité, voire un impératif. C'est une urgence», a conclu la Directrice du Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA. Quant au Coordonnateur du Système des Nations Unies au Bénin, Salvator Niyonzima, appréciant l’appui technique de la CEA, a affirmé que « Nous sommes venus à cet atelier qui se propose d’outiller ces cinq pays de l’Afrique de l’Ouest. Je sais que la CEA a appuyé un séminaire sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) et elle est là encore pour appuyer l’intégration des dynamiques démographique dans les politiques sectorielles, les plans de développement pour la capture des dividendes ». Pour le Coordonnateur du CREG, le Professeur Latif Dramani, « le présent atelier constitue un cas pertinent pour informer tous les décideurs et la Société civile ».
Dans ce cas, a ajouté Professeur Latif Dramani, « la Budgétisation sensible au dividende démographique constitue le parachèvement de la programmation de développement dans un environnement de contraintes importantes, de raréfaction des ressources ». Cette rencontre a enregistré la participation 25 experts venant du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal et du Togo.
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Communiqué de presse
04 avril 2023
Les filles nigériennes ont le droit d’être protégées contre les mariages forcés
Le Système des Nations Unies exprime toute sa compassion et sa vive préoccupation face à ce drame qui est la conséquence de plusieurs facteurs socio-culturels, anthropologiques et économiques. Le SNU, rappelle que la Violence Basée sur le Genre (VBG) est une violation des droits humains. Elle a des effets dévastateurs sur la santé et le bien être psychologique, social et économique des victimes, et constitue un frein au développement. Le SNU, reconnait l’existence des mécanismes nationaux et locaux de prévention et de réponses aux VBG, notamment les mariages d’enfants, précoces et forcés, et réitère l’importance et l’urgence d’y apporter des améliorations aux côtés de l’État.
Le SNU, se félicite de la prompte ouverture d’une enquête officielle sur cet incident. En attendant les conclusions de l’enquête, le SNU encourage vivement les autorités nigériennes à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir la mort d’autres enfants nigériens pour cause de mariages d’enfants, précoces et forcés, une pratique contraire à la religion et aux engagements internationaux du pays en matière des droits humains. Il convient de rappeler que les filles du Niger ont le droit d’être protégées contre les mariages d’enfants, précoces et forcés. L’État, avec le soutien de tous les acteurs et partenaires, a donc l’obligation constitutionnelle de protéger les enfants. En effet, selon l’article 22 de la Constitution du Niger du 25 novembre 2010, l’État veille à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme, de la jeune fille et des personnes handicapées. Les politiques publiques dans tous les domaines assurent leur plein épanouissement et leur participation au développement national. L’État prend, en outre, les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants dans la vie publique et privée.
De plus, lors du troisième cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) en mai 2021 à Genève, sur les 248 recommandations qu’il a acceptées, le Niger s’est engagé à réaliser 40 recommandations portant spécifiquement sur l’élimination de toutes les pratiques préjudiciables telles que les mariages d’enfants, le mariage forcé et les mutilations génitales féminines. L’État ne tolère donc pas cette pratique qui viole les droits humains des filles.
Le Système des Nations Unies réaffirme son engagement total à continuer de soutenir l’État du Niger à pleinement respecter ses engagements internationaux en matière de promotion et de protection des droits des enfants, et dans ses efforts inlassables en faveur de la construction d’une société plus inclusive, de dignité, de liberté et de justice pour tous et toutes afin que chaque fille nigérienne puisse vivre en toute sécurité chez ses parents, poursuivre sereinement ses études et se marier librement sans crainte de subir un mariage forcé et s’épanouir totalement sur le plan personnel, social, culturel et économique.
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Communiqué de presse
10 novembre 2022
Signature du Plan cadre de coopération des Nations Unies (2023-2027) pour le développement durable
Trois thématiques rassemblent les interventions des Nations Unies en appui au gouvernement et en vue d’améliorer le bien-être des populations ; 1) le renforcement de la gouvernance et la consolidation de la paix et de la sécurité, 2) le développement du capital humain, 3) l’adaptation au changement climatique et la modernisation du monde rural.
Le document promeut une action humanitaire, de développement et de consolidation de la paix plus coordonnée avec pour objectif de contribuer à répondre aux aspirations des populations pour les cinq prochaines années.
Dr Abdou Rabiou, Ministre du Plan a salué « le parfait alignement du Plan cadre de coopération et l’approche inclusive adoptée par les Nations Unies tout au long de la préparation du document ».
Madame Louise Aubin, la Coordonnatrice résidente des Nations Unies a insisté sur « l’ambition du Plan cadre de coopération de mobiliser tout le Système des Nations Unies afin d’apporter un appui à l’échelle, accélérer les transformations structurelles et atteindre des priorités nationales en lien avec les objectifs de développement durable ».
La cérémonie s’est achevée avec la signature du Plan cadre de coopération par le Ministre du Plan et la Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies. En marge du lancement, une visite terrain a été conduite à Maradi et a connu la participation des membres du gouvernement, le gouverneur de la région de Maradi, des partenaires techniques et financiers et de chefs d’agences des Nations Unies afin d’appréhender la situation au-delà de la capitale pour la mise en œuvre du Plan cadre de coopération sur toute l’étendue du territoire national.
Ce plaidoyer pour le développement du Niger conduit par le Ministère du Plan en collaboration avec le Bureau de Coordination des Nations Unies s’est tenu en amont de la Table ronde pour le financement du Plan de développement économique et social du Niger (PDES) prévue les 05 et 06 décembre 2022 à Paris.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Aminta Hassimi, Spécialiste en Communication - Bureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Niger : aminta.hassimi@un.org
Site web : https://niger.un.org/fr - Twitter : https://twitter.com/SNUniger
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