Plan de réponse humanitaire 2020

Le Plan de réponse humanitaire pour l’année 2020 a été développé dans des circonstances exceptionnellement difficiles pour le Niger, au regard des attaques répétées et meurtrières des groupes armés non étatique (GANE) qui ont endeuillé de nombreuses familles nigériennes. Au moment où les régions de Tillaberi, Tahoua et Diffa connaissent une intensification des violences, la région de Maradi accueille pour la première fois des milliers de réfugiés nigérians victimes des exactions de gangs criminels opérant dans les Etats voisins de Katsina, Zamfara et Sokoto au Nigéria. A ce niveau de violence sans précédent depuis 2015, se sont ajoutées des inondations catastrophiques depuis 100 ans qui ont fortement aggravé l’insécurité alimentaire et la malnutrition chronique que connait le Niger. Par ailleurs, les mouvements migratoires entre le Niger, la Libye et l’Algérie de migrants économiques et de demandeurs d’asile ont presque doublé en 2019 après avoir connu une tendance à la baisse au cours des dernières années.
Le présent Plan de réponse s’inscrit dans un cadre triennal 2019–2021 et découle d’une analyse conjointe et multisectorielle des besoins. Cette année, le volet qualitatif de cette analyse a permis d’identifier les conséquences humanitaires des différentes crises sur le bien-être physique et mental, les conditions de vie, la résilience et la protection des populations.
Le Plan de réponse humanitaire pour 2020 compte 156 projets contre 209 projets en 2019 pour un budget total de 399.9 millions USD contre 383 millions USD pour venir en aide à 1.8M de personnes contre 1.6M en 2019.
La diminution du nombre de projets s’explique par le fait que plusieurs organisations participantes ont adopté une approche intersectorielle.
La communauté humanitaire du Niger s’accorde plus que par le passé sur la nécessité d’une approche conjointe, intégrée et holistique qui intègre le Nexus Humanitaire/Développement pour répondre efficacement aux besoins générés par les nouvelles crises. II s’agira de renforcer la coordination sous le leadership du Gouvernement entre acteurs humanitaires et acteurs de développement afin que l’aide d’urgence s’accompagne d’actions en vue de réduire les risques et les vulnérabilités à l’origine des crises humanitaires, de renforcer la résilience des populations les plus vulnérables et d’amorcer un développement communautaire adéquat.
Cette approche coordonnée continuera à se faire sous le leadership des autorités communales, départementales, régionales et nationales afin qu’elles puissent orienter nos mécanismes d’aide et capitaliser sur les acquis de nos interventions. Cela implique de renforcer les mécanismes nationaux de coordination et la redevabilité de notre action de manière à créer les conditions d’une plus grande mobilisation de ressources pour financer l’ensemble des projets.