Rapport conjoint sur la situation des migrants bloqués à Assamaka mars - avril 2023
Selon les autorités régionales d’Agadez, depuis le début de l’année, plus de 5 000 migrants en situation de vulnérabilité composés d’hommes, de femmes, d’enfants, de personnes âgées, sont arrivés à Assamaka, un village situé à 15 kilomètres de la frontière Algérienne, dans la région d’Agadez. Les migrants sont essentiellement originaires de l’Afrique sub-saharienne, avec plus de 90 pour cent de ressortissants de la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Si le phénomène n’est pas nouveau, il a toutefois pris une plus grande ampleur durant les premiers mois de l’année 2023. Le nombre de migrants bloqués au Niger demandant l'assistance de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a augmenté de 35 pour cent en 2022, année durant laquelle plus de 17 000 migrants ont été assistés par l’OIM, par rapport à 2021 et continue d'augmenter en 20231. En 2023, entre janvier et mars, 2 153 migrants ont déjà été assistés dans les centres de transit et 1 959 ont bénéficié d’une aide au retour volontaire.
Des convois routiers et charters sont fréquemment organisés par l’OIM en partenariat avec les Etats Membres pour décongestionner la ville d’Assamaka et relocaliser les migrants dans les centres situés dans les villes d’envergure départementale (Arlit), régionale (Agadez) ou nationale (Niamey) pour améliorer le niveau d’assistance et accompagner les migrants dans la prise en compte de leurs droits. Mais les ressources humaines, logistiques et financières actuelles de l’OIM ne permettent pas de prendre en charge tous les migrants en situation de vulnérabilité. Outre l’OIM, seuls Médecins sans frontières, Catholic Relief Services, CRN, COOPI sont présents à Assamaka.