Grand débat féminin à l'occasion de la Journée internationale de la Femme
Allocution de Monsieur Omer Kebiwou Kalameu
Représentant Madame la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger
Niamey le 08/03/2022
Chère Promotrice du Cabinet matrimonial CAMANI ;
Mesdames et Messieurs représentants les institutions étatiques ;
Mesdames et Messieurs représentants le Corps Diplomatique et les agences de coopération accréditées au Niger.
Cher-e-s partenaires du Système des Nations Unies et de la coopération multilatérale ;
Mesdames et messieurs, représentantes et représentants de la société civile ;
Distingué(e)s invité(e)s ;
En ce jour spécial qui marque la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, permettez-moi en lieu et place de son Excellence Mme Louise Aubin, Ambassadeur Résidente Coordonnatrice du Système des Nations Unies, de vous souhaiter une chaleureuse fête aux nombreuses et valeureuses femmes ici présentes, ainsi que toutes les femmes nigériennes et celle du monde.
Chers invités, Une plateforme comme le Cabinet matrimonial Camani est à saluer car elle permet un éveil des consciences et le changement des mentalités, afin de mieux déterminer le rôle de la femme quelle que soit sa situation sociale. Elle permet à la femme de jouir et de faire valoir ses droits aussi bien sociaux que politiques. |
Laissez-moi vous dire d’emblée qu’une seule journée ne suffit pas pour célébrer et reconnaitre, la place fondamentale des femmes et de leurs droits dans la bonne marche de notre Humanité.
Cette journée célébrée depuis son officialisation en 1977 par les Nations unies, est l’occasion pour chacun d’entre nous et de tous les pays de la planète à lutter pour l’avancement des droits des femmes et jeunes femmes, et réduire durablement les inégalités de sexes. La « Journée internationale des femmes » fait ainsi partie des 87 journées internationales reconnues ou introduites par l'ONU.
Cher-s participants,
La promotion des droits de la femme au même titre que les hommes, est une exigence de justice sociale mais davantage une nécessité absolue pour des systèmes qui se veulent démocratiques. Toute démocratie digne de ce nom doit pouvoir s’incarner par des institutions étatiques : gouvernements, assemblées législatives, administrations, collectivités décentralisées, qui représentent et sont l’image des citoyens et citoyennes qui composent le pays.
Qui plus est, il est de plus en plus clairement établi que le leadership des femmes dans les processus de prise de décisions politiques les améliore. Les femmes démontrent un leadership politique qui dépasse les clivages - et ce, même dans les environnements politiques les plus compétitifs – quand les circonstances l’exigent notamment en ce qui concerne la défense des droits constitutionnels, les lois relatives à l’égalité des sexes et les réformes électorales.
Chers participants, cette lutte ne se limite pas à la sphère publique. Elle commence dès la sphère privée. Et ce, en donnant les mêmes chances aux femmes et aux filles pour s’instruire, se soigner, et avoir accès à tous les services sociaux de base. Cela passe également par libérer la parole des femmes pour qu’elles puissent être à même d’exprimer leurs besoins réels, défendre leurs droits et se prémunir de toutes violences. Le débat féminin et le sujet proposé de ce jour sont donc très indiqués pour participer à cet effort collectif. Vous êtes sans ignorer que ce débat fait échos à une vague quasi-mondiale de libération de la parole à la faveur des campagnes « Me Too » et « Balance ton porc » qui ont prodigieusement fait avancer la libération de la parole des femmes et des filles.
Au-delà des violences subies, il faudrait davantage que cette voix se libère aussi pour revendiquer certains droits fondamentaux dont ceux consacrés dans la Charte des Nations Unies, les pactes de droits civils, politiques, et économiques, ainsi que les nombreuses conventions adoptées dont celle relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Toutes les femmes, dans leurs diversités et leurs capacités, sont conviées à y jouer leur participation. Cela commence par des évènements comme ceux-ci.
Chers participants, la promotion des droits des femmes est un axe majeur des interventions du Système des Nations Unies au Niger. Je puis vous assurer que nous continuerons à accompagner les efforts de l’ensemble du gouvernement, des partenaires et de la société civile destinés à améliorer la condition des femmes et faire entendre leurs voix afin qu’elles soient armées pour faire face aux défis de développement, de paix et de sécurité du Niger.
Je vous remercie pour votre aimable attention.