JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA : EDITION 2021
DISCOURS DE Madame LOUISE AUBIN, COORDONNATRICE RESIDENTE DU SYSTEME DES NATIONS UNIES AU NIGER
JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA : EDITION 2021
1er DECEMBRE, Palais de Congrès de Niamey
Niamey, le 1er Décembre 2021
- Excellence Madame la Première Dame du Niger, Présidente de la Fondation NOOR et Marraine de la lutte contre le sida ;
- Excellence Monsieur le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Vice-Président du Conseil National de Lutte contre le Sida ;
- Excellence Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Honorables députés nationaux,
- Excellence Le Président du Conseil de Ville de Niamey,
- Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,
- Excellence Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatiques et représentants des Organisations Internationales,
- Chers Collègues du SNU,
- Mesdames et Messieurs les représentants de organisations des Personnes vivant avec le VIH sida et de la société civile,
- Mesdames et Messieurs à vos titre, grade et qualité tout protocole observé
Permettez-moi tout d’abord de présenter, au nom de l’ensemble du Système des Nations Unies au Niger, mes vifs remerciements aux Gouvernement de la République du Niger, à la Première Dame et aux partenaires pour tous les engagements et les efforts consentis en faveur de la lutte contre le VIH/Sida au Niger.
Excellence Mesdames et Messieurs,
A l’instar de la communauté internationale, le Niger célèbre aujourd’hui le 32ème anniversaire de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida édition 2021 dont le thème est : « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies ».
Cela fait 32 ans de lutte pour la prévention, les soins et le traitement ainsi que les inégalités comme la discrimination et la stigmatisation des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des populations clés.
C’est pourquoi nous profitons de cette journée pour rendre hommage aux millions de personnes qui ont perdu la vie à cause de maladies liées au sida, dont beaucoup sont décédées parce qu'elles ne pouvaient pas accéder aux services de lutte contre le VIH, à cause de ces inégalités et à la stigmatisation et la discrimination.
Cette journée est aussi une plateforme essentielle pour souligner l’importance du rôle joué par les organisations communautaires alors que l’on assiste à un recul des financements et à un confinement de la société civile.
Nous devons protéger les droits humains et instaurer la confiance dans les systèmes de santé
Excellence Mesdames et Messieurs
Le SNU est engagé à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. C’est pourquoi, Nous travaillons avec les pays pour respecter les engagements, qui sont inscrits dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la lutte contre le sida issu de l’AG de juin 2021.
Pour cela, Nous appuyons la mise en œuvre de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 et des ces objectifs ambitieux et audacieux de 95-95-95 à l’horizon 2025 qui vise :
95% des PVVIH connaissent leurs statuts VIH, 95% de ces personnes reçoivent le traitement et 95% de ces personnes sous TARV aient une charge virale supprimée ou indétectable.
Cette année de 2021 marque la date de début de la mise en œuvre de ces objectifs 95-95-95 et de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida qui met un accent particulier sur les inégalités.
L’ONUSIDA et l’ensemble des agences du SNU tirent la sonnette d’alarme car le sida n’a pas perdu son statut de pandémie, les indicateurs sont au rouge et nous ne parviendrons à surmonter cette pandémie que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent.
Sans l’approche de lutte contre les inégalités, le monde aura sûrement du mal à mettre fin à la pandémie de la COVID-19 et ne sera pas préparé aux pandémies du futur. Ce qui serait extrêmement dangereux pour chacune et chacun d’entre nous.
Les avancées de la lutte contre le sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence.
Excellence Mesdames et Messieurs
L’analyse des données du dernier rapport mondial sur le sida 2020 montre que 31 000 personnes vivent avec le VIH au Niger dont plus de 2000 femmes enceintes et 3200 enfants. En moyenne 1200 personnes sont infectées du VIH cette même année et 1100 personnes sont décédées des maladies liées au Sida. Elle montre également que seulement 36% des femmes enceintes accèdent au traitement. Sur le 31 000 PVVIH, seulement 70% connaissent leurs statuts VIH, 68% sont sous Traitement ARV et 53% ont une charge virale supprimée.
A cet effet, le SNU et les autres partenaires appuient le Niger dans la mise en œuvre accélérée de son plan stratégique National. Un focus est mis sur l’accélération de la Prévention combinée et du traitement y compris la prise en charge pédiatrique avec la contribution des organisations communautaires.
Excellence Mesdames et Messieurs
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida et pour faire face aux défis, une implication effective des organisations communautaires dans le dispositif de la riposte au VIH/Sida s’impose car les communautés forment un maillon essentiel d’un système de santé moderne et leur action constitue l’épine dorsale de la riposte face au VIH.
Excellence Mesdames et Messieurs
Si nous nous attaquons aux inégalités qui freinent les progrès dans la lutte contre le VIH, nous pouvons tenir notre promesse de mettre fin au sida d’ici 2030.
Avant de terminer mes propos, je voudrais vous affirmer combien le Système des Nations Unies est résolu à soutenir le Gouvernement du Niger pour une accélération de la riposte au VIH.
Mettons fin aux inégalités. Mettons fin au sida. Mettons fin aux pandémies.
Je vous remercie !!