NEWSLETTER N° 3 Avril-Juin 2021 HCDH NIGER
En effet, les attaques de groupes armés non étatiques (GANEs), ont lourdement sévi dans le pays, principalement dans la région de Tillabéri. Ces derniers mois n’ont pas seulement vu la fréquence et la violence des GANEs augmenter, mais ils ont également été le théâtre de violations mettant en question l’armée régulière et les forces de défense et de sécurité. De plus, l’état d’urgence ayant été décrété dans trois régions du pays, les libertés fondamentales ont été fortement restreintes.
La recrudescence des attaques envers les populations civiles ne vient qu’aggraver la situation précaire des droits humains dans le pays. Le Niger étant l’un des pays les plus pauvres du monde, il connaît déjà en temps de quiétude un grand nombre de défis concernant les droits de l’Homme. Les crises humanitaires que traverse de manière de plus en plus régulière le pays, ne font dès lors qu’accroître le nombre des violations des droits humains des citoyens, et notamment ceux des groupes les plus vulnérables comme les femmes, les enfants ou encore des personnes privées de liberté.
Outre son mandat de monitoring et de reporting de la situation des droits de l’Homme dans le pays, le HCDH continue ses efforts de formation et de renforcement des capacités aussi bien des forces de sécurité que de tout autre acteur oeuvrant pour la promotion et le respect de l’état de droit et des droits humains dans le pays afin de mieux les outiller pour prévenir les violations et promouvoir le respect et l’application des droits fondamentaux pour tous.