Sani, volontaire au service de la restauration des écosystèmes pour le bien-être des communautés
14 juillet 2025
Le soleil décline lentement sur le village de Kouroungoussaou, mais pour Sani, volontaire des Nations Unies engagé auprès du Programme alimentaire mondial (PAM)
Casquette vissée sur la tête et regard attentif derrière ses lunettes noires, il parcourt un vaste site de terres improductifs depuis plus de 30 ans, aujourd’hui tapissé d’herbes et d’arbustes qui brille d'un vert remarquable. « Nous sommes sur un site où la terre a été récupérée », dit-il fièrement, en désignant les jeunes arbres qui s’étendent désormais à perte de vue sur 171 hectares.
Il y a encore quelques années, cette zone n’était qu’une étendue aride, marquée par la dégradation des sols et l’avancée du désert. Aujourd’hui, grâce aux efforts conjoints des communautés locales, du PAM et de volontaires comme Sani, la terre renaît. Situé dans la commune de Chadakori, Kouroungoussaou est l’un des nombreux sites de la région de Maradi où le PAM œuvre pour restaurer les terres dégradées tout en renforçant la résilience des communautés face aux chocs climatiques. « Grâce au soutien du PAM et de ses partenaires, on voit maintenant des arbres à perte de vue, des pâturages pour les animaux, et une nature qui renaît », explique Sani, observant au loin un troupeau qui profite paisiblement de la végétation revenue.
En 2024, plus de 38 000 hectares de terres ont été récupérés dans tout le pays, portant à plus de 317 000 hectares le total restauré depuis 2014. Ce progrès impressionnant est le fruit d’une forte mobilisation communautaire, appuyée par des acteurs engagés comme les six Volontaires des Nations Unies actuellement déployés aux côtés du PAM.
Une planification Communautaire au cœur du changement
Pour Sani, chaque avancée commence sur le terrain, avec les communautés elles-mêmes. « En tant qu’associé au programme de résilience, je participe à la planification communautaire participative, à l’organisation des formations, aux séances d’ingénierie sociale pour l’implémentation des activités et aux suivies des activités », explique-t-il. Son rôle ne se limite pas à un accompagnement technique : il veille à ce que les actions mises en œuvre soient durables et réellement adaptées aux besoins locaux.
Le travail de proximité avec les populations rurales lui a permis de comprendre que l’appropriation communautaire est la clé de la durabilité des interventions. « Le volontariat est pour moi une manière concrète de contribuer au développement de mon pays. Être un soldat de la résilience, c’est être utile aux autres », souligne-t-il.